Félix nous a quittés le lundi 8 décembre, dans sa 75e année. Avec lui disparaît un des vétérans de la LCR grenobloise, puis du NPA.
Félix était une personnalité hors du commun. Né en Alsace, il devint enseignant et parti en coopération en Algérie en 1966 où, au contact des algériens et de coopérants, il se politisa. De retour en France en 1973, il milita syndicalement, notamment à l’École émancipée.Marxiste et antistalinien, d’origine polonaise et ayant des liens régulier avec sa famille en Pologne, il n’avait pas, par ses choix militants, choisi la facilité. Révolté par la bureaucratie du POUP et du général Jaruzelski, il soutient activement dès 1980 la grève générale de la classe ouvrière polonaise. Pour lui, les idées d’un communisme démocratique et de l’émancipation ne sont pas que des formules mais doivent se concrétiser dans les comportements quotidiens. Il était de ces militants complets, chaleureux et ouverts sur les autres avec qui il faisait bon lutter.Militant syndical reconnu, il savait garder dans les débats ses solides réflexes lutte de classe et révolutionnaires, tout en refusant sectarisme et oppositions stériles. C’est sans doute pourquoi tout en portant haut la parole de l’École émancipée dont il fut localement une cheville ouvrière, il fût tellement apprécié à la FSU 38.Dans le quartier populaire de la Villeneuve où il vivait et militait avec sa femme, à travers le travail associatif et culturel, il a aussi construit du collectif et des solidarités. Il adorait chanter à la chorale de chants de luttes « Les Barricades » où il apportait toujours un peu de vodka pour « chauffer » les gorges.Nos pensées vont à Nicole, sa femme, à ses enfants Denis et Michel notre camarade, dont nous partageons la douleur. Félix, nous continuerons ton combat. Mais, sans toi ce sera plus dur. Félix nous sommes heureux d’avoir fait cette route ensemble.
Ses camarades du NPA Isère