Mercredi 8 juillet, à 6 heures du matin, l’ancienne clinique située au 42 boulevard de Chanzy à Montreuil, occupée depuis janvier par un collectif militant pour le droit au logement, a été évacuée à l’aide d’un déploiement de forces démesurées.
Ce ne sont pas moins de 200 CRS ainsi qu’une brigade du RAID (police d’élite utilisée généralement pour les actions anti-terroristes) qui ont été dépêchés pour l’occasion, quadrillant le quartier jusque tard dans la nuit. A 19 heures le même jour était fixé un rendez vous pour un pique-nique festif en soutien aux expulsés de la clinique et afin d’informer la population locale. La police encore présente en nombre sur les lieux, harcelant les manifestants, a chargé le regroupement sans raison apparente.
Résultat de l’opération :
une personne gravement blessée par un tir de flash-ball à la tête est aujourd’hui à l’hôpital et risque de perdre un œil ;
trois personnes sont encore, à ce jour, en garde à vue.
Le NPA Montreuil tient à dénoncer la démesure des moyens policiers utilisés pour l’évacuation du squat, ainsi que la répression violente du mouvement de protestation organisé dans la soirée.
Nous rappelons que le NPA est solidaire des réquisitions de logements ou locaux vides à caractère privé et dénonce activement la spéculation immobilière et ceux qui l’alimentent. Dans ce cadre le NPA demande un plan de construction de 1,5 millions de logements sociaux de qualité supplémentaires.
Le NPA tient également à dénoncer l’utilisation actuelle du flash ball par les forces de police, avec des tirs de plus en plus fréquents au niveau de la tête. Une utilisation pourtant interdite. Les nombreuses bavures liées à l’usage de telles armes appelle leur interdiction.
Nous tenons également à exprimer notre solidarité au camarade hospitalisé après l’intervention de la police et de la Bac locale. Le NPA de Montreuil exigent qu’une enquête soit ouverte sur la bavure dont il est victime et que les coupables de ces violences inacceptables soient sanctionnés.
Les comités NPA de Montreuil