Publié le Mardi 26 janvier 2021 à 15h13.

Occupation de logements à Grenoble : allô la Mairie ?

Un mois bientôt qu’une cinquantaine de sans-logis ou mal-logés occupent une montée dimmeubles appelés les Volets verts et toujours pas de réponse côté des institutions.

Dehors les températures sont négatives, dedans l’eau, l’électricité et le chauffage ont été coupés. Avec l’accord, ou à la demande, de la première adjointe FI, présidente du bailleur social Actis, c’est un quarteron d’élus municipaux en responsabilité dans les établissements publics de l’eau, de l’électricité et de la régie de chauffage urbain qui a pris cette décision scandaleuse, en plein hiver, en pleine pandémie. Même Chirac n’avait pas osé !

C’est la stratégie la plus minable que le pouvoir local a choisie : laisser la situation se dégrader et les personnes s’épuiser. Pour les remettre à la rue ou bien leur imposer l’hébergement d’urgence hivernal dans un des baraquements qui servent à les « parquer » jusqu’au 31 mars… 

Trop c’est trop !

Le scandale de la coupure des fluides a produit pour le moment tout l’inverse d’une démoralisation. Les occupantEs sont plus déterminés que jamais, chaque dimanche ils et elles se réunissent en AG, en présence d’un ou deux militantEs du DAL, pour faire le point sur leur situation matérielle, discuter des problèmes quotidiens et réfléchir aux propositions d’actions. C’est eux qui prennent la parole et interviennent face aux médias. 

La mobilisation s’élargit. Solidaires se mobilise à fond, l’inter-orgas jeunes, incluant des jeunes de la FI, de EÉLV et du PC, sont très présents, d’autres également, le NPA, le PCOF, LO, des associations comme RUSF, RESF, mais aussi des enseignantEs et des personnels des centres d’hébergement, l’AG des travailleurs sociaux. Même l’évêque est intervenu, pour tenter de faire remettre les fluides. Un 2 janvier les manifs sont rares ici (!) et pourtant, cette année, à l’appel du DAL, c’est plus de 200 personnes qui se s’étaient retrouvées « tous et toutes sur le pont » pour déployer une banderole de 50 mètres de long avec nos mots d’ordre. Une pétition est en cours (lien ci-dessous), un évènement culturel de soutien et une expo photo sont en préparation et d’autres actions dont nous ferons le compte rendu. On n’oublie pas : dans l’agglomération grenobloise ce sont 16 000 demandes de logement en attente, 17 000 logements vides et, d’après la préfecture, 1800 personnes à la rue ! Alors oui la réquisition c’est une idée d’avenir ! Et c’est possible. 

La pétition à signer en ligne.