Publié le Dimanche 24 novembre 2013 à 18h25.

Lycées : toujours mobilisés

Le gouvernement tablait sur l’effet démobilisateur des vacances scolaires. Manque de bol, une partie des lycéens est déterminée à continuer pour le retour de Khatchik et Leonarda et la régularisation de tous les jeunes en formation.

Déjà mobilisés avant les vacances, les lycées parisiens ont connu une baisse de participation aux manifestations mais restent mobilisés : mardi 5  et jeudi 7 novembre, entre 500 et 1 000 jeunes, se sont retrouvés à Paris. Mais les lycées de banlieue commencent à entrer dans la bataille ainsi que ceux des autres régions. À Rennes, il y a eu jeudi une manifestation regroupant un millier de lycéens.

Le gouvernement répond par la répressionManuel Valls veut en finir avec ces lycéens qui remettent en cause sa politique. Il mène la politique de la peur face à des jeunes qui ne demandent que l’égalité pour leurs camarades. Les forces de l’ordre ont été largement déployées devant des lycées.La police a molesté des lycéens aux lycées Cachin et Blanqui dans le 93, allant jusqu’à gazer un élève en pleine face et à l’envoyer, inconscient, à l’hôpital. À Maupassant (92), suite au blocage du lycée, 12 élèves ont été interpellés et certains sont mis en examen. Certaines interpellations ont eu lieu aux domiciles des lycéens à 6 heures du matin... Ces interpellations étaient d’une violence inouïe et des exactions ont été commis envers les lycéens et leur parents... Bienvenue sous la présidence normale ! La police cible particulièrement les lycées de banlieue parce qu’elle considère que tout le monde croira que c’est parce que ces élèves veulent mettre le « bordel »...Valls ne s’arrête pas là, et continue même à expulser des lycéens sans-papiers. Le ministère avait pourtant laissé entendre que Valls avait demandé de ne pas expulser de jeunes pour ne pas mettre le feu aux poudres. Un lycéen de Paris, Abdelarazak, a pourtant été arrêté et mis en centre de rétention à Rennes, pour finalement être relâché.Preuve que le combat est loin d’être terminé. Si nous ne voulons plus voir disparaître nos camarades de classe, il faudra l’imposer par la lutte dès jeudi 14 novembre, nouvelle journée de mobilisation. Il faudra aussi associer le plus grand nombre : c’est pourquoi les organisations syndicales et associatives appellent à une journée de manifestation le samedi 16 novembre.

Mina Deneuf