Publié le Vendredi 5 juin 2020 à 14h11.

Plus de 5 000 à Montpellier le 3 juin, le virus de la révolte !

Nous avons compté 5500 manifestantEs dans le centre de Montpellier contre les violences policières de 18h à 20h. Une très grande majorité des jeunes, beaucoup de Gilets jaunes habitués des manifs, mais aussi des habitants venus crier leur colère contre le racisme et les violences d’État.

La manif a été appelée par plusieurs mouvements et organisations dont le NPA34. Curieusement, elle n’a pas été interdite par la Préfecture, contrairement à ces dernières semaines. Après un hommage à Adama Traoré et George Floyd, rendu genou à terre place de la Comédie, le cortège impressionnant s’est élancé en direction de l’Esplanade pour bifurquer dans le quartier de l’Écusson, en plein centre-ville. Il n’y a pas eu de charges ni de lacrymogènes ; les CRS sont restés bien rangés autour de la Préfecture, contraints de subir les huées et quolibets des manifestants, très déterminés. Car les slogans scandés par des milliers de jeunes étaient clairs : « Tout le monde déteste la police ! », « La police mutile, la police assassine », « Justice pour Adama », « Macron démission, Castaner en prison » …

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Une défiance de la jeunesse et de la population dans son ensemble contre la répression d’État qui a conduit Castaner à promettre que « chaque excès, chaque mot, y compris des expressions racistes, fasse l’objet d’une enquête (…), d’une sanction ». C’est avouer que ça n’a jamais été le cas. Mais ce n’est pas près de changer, avec tous les bouffons qui nous gouvernent, chargés du maintien de l’ordre économique et social dans une crise capitaliste qui s’accélère.

Les ministres et députés LREM se relaient dans les médias pour tenter d’éviter la contagion, avec l’aide de Gérard Larcher, président LR du sénat : « ce qui se passe aux États-Unis est d’une autre nature ». La « classe politique » qui couvre et légitime depuis des décennies les violences policières s’affole : « une telle manifestation, en plein état d’urgence, c’est bafouer la loi » […] On ne va pas rentrer dans un cycle de violences alors que la France achève une crise sanitaire avec plus de 28 000 morts et rentre dans une crise économique et sociale » (Gérard Larcher, RTL). Ils ont bien raison d’avoir peur.