Publié le Lundi 12 avril 2021 à 12h10.

Une marche lesbienne pour gagner sur la PMA

Il y a quelques semaines le Sénat votait contre l’article 2 de la loi bioéthique, dit «de la PMA pour toutes», loi déjà très inégalitaire, en créant une filiation particulière et coûteuse pour les couples de lesbiennes et en refusant son accès aux personnes trans.

Cet épisode n’est que la suite du long feuilleton ayant cours depuis 2012 et refusant que nous puissions construire d’autres types de familles que celui du modèle hétérosexuel.

Les gouvernements s’enchainent, leurs promesses aussi et cela fait maintenant 9 ans que nous réclamons une PMA POUR TOUT-E-S.

Depuis 2012, nous avons assisté à une montée de l’offensive réactionnaire, ce qui a ouvert les portes à l’extrême droite qui est aujourd’hui annoncée première dans les sondages pour l’élection présidentielle de 2022, et qui se lâche en attaquant les militantEs LGBTI et antifascistes comme cela s’est passé, récemment, à Lyon à la librairie La Plume Noire.

Le climat nauséabond dans lequel nous nous trouvons, à l’image de l’amendement voté au Sénat il y a une semaine permettant de dissoudre les organisations qui pratiquent une non-mixité entre personnes racisées, se nourrit de nos défaites et de celles du mouvement ouvrier. Il est plus que temps de relever la tête.

Les lesbiennes vivent une oppression quotidienne : les agressions lesbophobes sont toujours monnaie courante qu’elles se produisent dans la rue, au travail ou dans la sphère familiale. D’ailleurs les lesbiennes dans le monde du travail subissent deux fois plus le harcèlement au travail que les femmes hétérosexuelles (sondage IFOP 2018), elles  vivent également  une fétichisation de leur sexualité mais aussi une inégalité en termes de droit (PMA, filiation,...).

Mais pour nous au-delà de l’oppression les identités et sexualités lesbiennes sont aussi politiques. Effectivement, face à l’hétérosexualité injonctive de la société, les lesbiennes construisent des relations amoureuses et sexuelles en dehors du rapport de domination hommes femmes. Être lesbienne, c’est aussi chercher à construire d’autres types de familles, en dehors de celle, aliénante, que veut nous imposer le modèle hétérosexuel. Et parce qu’elles remettent en cause le fonctionnement même de ce modèle hétérosexuel, on cherche à leur mettre des bâtons dans les roues. Nous ne gagnerons nos droits qu’en faisant plier les réactionnaires par nos luttes !

Le NPA appelle donc à se joindre à l’appel de la Marche Lesbienne, qui aura lieu le 25 avril à 14 heures à Paris,  dans lequel nous formerons un cortège animé et construit par notre commission.