Publié le Samedi 10 mars 2012 à 22h49.

Arrêt du harcèlement contre notre camarade Stéphane Barth

Depuis le début de l'année scolaire, et l'arrivée d'un nouveau proviseur au lycée Jules-Ferry de Coulommiers (Seine-et-Marne), Stéphane, élève de terminale ES et militant du NPA, vit un véritable harcèlement de la part de la direction de l'établissement.

Tout a commencé par l'interdiction de distribuer des tracts devant l'entrée, alors que cette pratique existe dans toute la France depuis des dizaines d'années. Puis ce sont les affiches appelant aux manifs de l'Éducation qui ont été interdites, les réunions d'information sur les suppressions de postes et les conséquences de la réforme Chatel, qui ont été refusées... Les règlements intérieurs des lycées garantissent pourtant le droit d'afficher et de se réunir. La direction est même allée plus loin en convoquant Stéphane dans le bureau du proviseur à de multiples reprises, la plupart du temps sans ses parents, et une fois en présence des RG !

Le proviseur-adjoint a menacé Stéphane de porter plainte contre lui et le NPA, pour diffamation à la suite d'un tract qui expliquait, citations de Luc Chatel à l'appui, que les chefs d'établissement bénéficiaient de primes annuelles élevées pour leur zèle au service du ministère de l'Éducation.

Comme beaucoup d'autres en France, le nouveau proviseur a pour mission d'étouffer toute possibilité de contestation. Le gouvernement a tiré les leçons des mobilisations de la jeunesse de ces dernières années. Au début du mouvement des retraites, en septembre 2010, Sarkozy ne déclarait-il pas : « les lycéens et les étudiants, il faut les surveiller comme le lait sur le feu » ? Cela se matérialise notamment par la mise en place d'un arsenal sécuritaire, répressif et infantilisant (fichage, contrôle des cartes, vidéosurveillance, biométrie voire portiques antimétal à l'entrée), l'envoi quasi systématique de la police contre les blocages, les exclusions d'élèves à la suite de mouvements... C'est autant la liberté d'expression que celle de se mobiliser contre l'austérité, qui sont en danger. C'est autant le NPA qui est visé que tous celles et ceux qui tentent de résister à l'austérité.

Dès le mois de décembre, des lycéens de Coulommiers se sont organisés en comité de soutien contre la répression que subit Stéphane. Des enseignants, des parents d'élèves lui ont également témoigné leur solidarité. En février, un article de Rue 89 relatant ses mésaventures est venu en relais de la mobilisation. RMC lui a consacré un sujet durant les informations du matin quelques jours plus tard. Cette publicité médiatique peut être un point d'appui important dans la bagarre.

Pour défendre le droit à un avenir comme la liberté d'expression, Stéphane et tous les jeunes qui refusent la casse de l'Éducation, doivent pouvoir compter sur le soutien de la gauche politique et syndicale.

Jean-Baptiste Pelé