« Contre la criminalisation du mouvement lycéen ! »
Tristan Sadeghi est élève en 1ère au lycée Ravel dans le XXe arrondissement de Paris. Il n’a jamais fait l’objet du moindre avertissement, tant pour son comportement que pour ses résultats. Mais voilà, il a été l’un des moteurs du mouvement lycéen, des occupations et des blocages sur son établissement.
Trois jours avant les épreuves du Bac de français, il a appris que son inscription en terminale serait subordonnée à la signature d’un document stipulant qu’il s’engageait à ne plus pratiquer aucun blocage !
Après deux rassemblements unitaires devant le rectorat, chacun ayant abouti à une rencontre infructueuse avec le rectorat, après la mise en place d’un site et d’une pétition, après une couverture médiatique certaine dans la presse et la télévision tant nationales que locales, mais aussi et surtout après l’intervention officielle du ministre de l’Education Nationale M. Luc Chatel, l’affaire prend une dimension nationale, c'est-à-dire ouvertement politique et exemplaire.
Le NPA XXe apporte son soutien au jeune Tristan et dénonce la criminalisation générale du mouvement social par les voies policières, judiciaires et administratives. De telles pratiques étaient encore inimaginables voilà quelques années.
Au-delà des instructions et directives ouvertes dans le cadre d’une politique globale et consciente du pouvoir Sarkoziste face à la montée des tensions sociales, dont la police d’état et la justice sont les premières destinataires, c’est à la décomplexion et au zèle généralisés de la bureaucratie de tous les appareils d’état que nous assistons.
Le vendredi 10 juillet 2009