Le 9 juin, Ali Ziri, âgé de 69 ans et Arezki Kerfali, âgé de 61 ans et invalide à 60%, sont interpellés par la police nationale à Argenteuil. Trois policiers vont menotter, immobiliser au sol et rouer de coups ces deux retraités.
Arezki perdra connaissance et Ali mourra à l’hôpital d’Argenteuil. A ce jour, d’après l’avocat de la famille, le commissariat refuse, comme le procureur, tout dépôt de plainte.
Personne ne veut entendre le témoignage d’Arezki, voir les photos des différentes contusions sur son corps, ni tenir compte du témoignage de la famille d’Ali qui fait état de traces de coups sur sa nuque, son visage et ses membres. En l’état, la famille comme l’avocat n’ont toujours pas accès au dossier.
Les pouvoirs publics espèrent sans doute que le corps d’Ali retourne rapidement vers l’Algérie pour éviter toute expertise médicale.
Le NPA, dans le cadre du collectif « Vérité et Justice pour M. Ali Ziri et M. Arezki Kerfali », exige toute la transparence sur ce décès et l'ouverture d'une instruction à l'égard des policiers impliqués.
Pour la famille en particulier, il est insupportable de savoir ces derniers toujours en fonction à Argenteuil, tout comme le sont encore les policiers de Grasse responsables de la mort d’Hakim Ajimi après utilisation de la clef d’étranglement.
En pleine période d’une crise sociale qui touche prioritairement les quartiers populaires, la seule réponse de Sarkozy est la répression et l’impunité pour les policiers en cause.
Le collectif appelle à une manifestation le mercredi 24 juin qui partira à 18h du foyer de résidence d’Ali et Arezki, 4 rue Karl Marx, rejoindra le lieu de l'interpellation de Ali Ziri et finira devant le commissariat d’Argenteuil.
Le 23 juin 2009.