Publié le Jeudi 22 octobre 2009 à 20h01.

Communiqué du NPA. Non à la réforme Sarkozy des collectivités territoriales.

Le discours de N. Sarkozy à Saint-Dizier confirme la volonté de contrôle des collectivités territoriales par le pouvoir central.

Il s'agit avant tout de forcer les collectivités à se mouler strictement dans le cadre des politiques néolibérales comme celle de la RGPP : par la suppression de la taxe professionnelle, par la création des métropoles (qui capteront l'essentiel de la fiscalité au détriment des zones rurales), et par la suppression de la clause générale de compétence qui permet aux départements et régions d'intervenir dans tout domaine correspondant à des besoins sociaux insuffisamment pris en compte ou pas du tout par l'Etat.

Le second objectif est de permettre à la droite de reconquérir des positions au plan local par la création de conseillers territoriaux dont l'élection se ferait, pour la plupart d'entre eux au scrutin uninominal à un tour, scrutin inique puisqu'un parti minoritaire en voix pourraitêtre majoritaires en sièges.

Ce gouvernement qui laisse filer l'endettement public au bénéfice des banques, des capitalistes et des rentiers, et qui supprime chaque année des dizaines de milliers de postes de fonctionnaires, trouve insupportable de ne pas exercer un contrôle plus strict sur les collectivités locales qui réalisent 73% de l'investissement public et qui, selon N. Sarkozy, « continuent à créer plus d'emplois que l'Etat n'en supprime ». Ne nous y trompons pas c'est l'ensemble de la Fonction publique territoriale qui est visée : les fonctionnaires et le service public voilà l'ennemi de ce gouvernement.

Le NPA appelle à la mobilisation contre cette réforme et continuera à exiger la mise en oeuvre de mesures seules à même de permettre un approfondissement de la démocratie et la satisfaction des besoins sociaux sur tout le territoire : élections à la proportionnelle, maintien de la taxe professionnelle et réforme fiscale profonde, libre administration des collectivités locales par l'impôt comme par la possibilité d'intervenir dans tout domaine correspondant aux besoins sociaux exprimés par la population sous son contrôle.

Le 22 octobre 2009.