Publié le Mardi 16 juin 2009 à 12h15.

Communiqué du NPA. Pour la liberté intellectuelle des chercheurs.

Vincent Geisser est politologue et chercheur à l'Institut de Recherche et d'Etudes sur le Monde Arabe et Musulman, un laboratoire rattaché au CNRS.

Il s'agit également d'un chercheur engagé, n'hésitant pas à prendre publiquement position, particulièrement sur les problématiques touchant à l'immigration, l'islam politique et le racisme.Il est ainsi à l'origine d'une enquête quantitative sur les enseignants-chercheurs issus des migrations maghrébines.

Cette enquête a suscité la défiance du Fonctionnaire sécurité Défense du CNRS. Celui-ci a alors mené une activité concrète de surveillance de l'ensemble des écrits de V. Geisser, l' a interrogé sur ses activités politiques, a fait pression sur les responsables dont il dépendait et a fait manifestement obstacle à la régularisation de son enquête auprès de la CNIL. V. Geisser a pourtant tenu, pendant plusieurs années, à ne pas rendre public cette affaire tout en en subissant les conséquences. Cependant, le Fonctionnaire sécurité Défense a pris prétexte de la publication d'un courrier électronique strictement privé, et qui n'avait pas vocation à être diffusé, de V. Geisser le mettant en cause pour le traîner devant le « conseil de discipline » du CNRS.

Il s'agit d'une procédure bureaucratique couronnant quatre ans d'harcèlement et visant clairement à faire taire un chercheur dérangeant pour les prétendues "vérités" officielles.

Le NPA estime que le CNRS doit suspendre tout procédure à l'encontre de V. Geisser. 

Au-delà de cette «affaire» le NPA s'insurge contre l'existence même d'un Fonctionnaire sécurité Défense au sein du CNRS qui représente concrètement une intrusion sécuritaire et un contrôle policier dans la recherche scientifique, bafouant la liberté intellectuelle des chercheurs.

Le 16 juin 2009.