Publié le Lundi 30 mars 2009 à 17h59.

Communiqué du NPA. Un décret en trompe l'oeil.

Après plusieurs mois de discours ronflants et moralisateurs de Nicolas Sarkozy, François Fillon, premier ministre, vient de présenter un décret qui se borne à interdire provisoirement les stocks-options, les actions gratuites, voire éventuellement les bonus, aux entreprises ayant reçu une aide de l'état.

La montagne accouche d'une souris. Le MEDEF et sa présidente, Laurence Parisot, qui avaient indiqué qu'ils étaient opposés à un encadrement légistatif peuvent se réjouir.

Les patrons ont échappé au débat public et aux contraintes d'un texte législatif. C'est a minima que le décret tente d'apaiser l'indignation et la colère populaire devant l'avalanche de licenciements d'un côté et les parachutes dorés de l'autre. Le Pdg de Total, par exemple, va pouvoir continuer à licencier tout en engrangeant les profits ainsi que les sociétés du CAC 40 qui ont augmenté de façon substantielle les dividendes versés aux actionnaires en 2008.

Ce décret ne règle rien sur le fond. Il esquive le fond du problème et n'interdira en rien aux entreprises qui font du profit de licencier, comme Continental dans l'Oise.

Il faut interdire les stocks-options, les bonus, les distributions d'actions gratuites et autres parachutes dorés.

Ce sont les salaires, les minimas sociaux, les pensions qu'il faut augmenter de 300 euros net, avec un salaire minum à 1500 euros net.

Le 30 mars 2009.