Publié le Mercredi 4 mai 2011 à 21h28.

-> Contribution de Gérard Filoche : sans unité de toute la gauche, battre Sarkozy est plus difficile

Gérard Filoche, rédacteur en chef de la revue Démocratie et socialisme (D&S) a répondu à l’appel à contributions lancé par le NPA.Nous, D&S, UMA*, sommes socialistes, nous voulons d’abord l’unité de toute la gauche sur un programme et un candidat commun au cœur de la gauche. Après les sondages (même aléatoires) plaçant Marine Le Pen en tête et après toutes les dangereuses manœuvres de Nicolas Sarkozy pour lui disputer son électorat sur son terrain, nous le redisons, un appel pour l’unité et un candidat commun de la gauche (cf. Politis, jeudi 28 avril) nous semble la priorité. Sinon, il resterait, en temps réel, à répondre aux séquences successives :1. Nous bataillons pour le meilleur programme du PS et le plus voisin possible avec les partis de gauche le cœur d’un programme de gauche, 35, 60, 1 600, 20, devant la direction du PS en vue de la « convention du projet » du 29 mai. 2. Nous pesons pour que la candidature du PS soit la plus capable de rassembler la gauche au 1er comme au 2e tour en soutenant l’appel en faveur de Martine Aubry, estimant qu’elle bénéficie de l’image la plus rassembleuse. Il nous semble qu’il faut éviter la zizanie et privilégier la légitimité du parti, sa première secrétaire devrait donc être LA candidate. Nous ne pensons pas que le candidat qui a dirigé le FMI néolibéral pendant cinq ans soit bien placé pour avoir un programme à gauche ni pour unir la gauche. Or il se trouve que Martine Aubry s’est prononcée pour « une maison commune de la gauche » et qu’elle paraît en tête au sein de la gauche des candidatures susceptibles de battre Sarkozy. (cf. http://www.martine2012.net)3. Nous préférons que, en dehors du PS au moins, s’opère une relative unité autour d’une candidature anticapitaliste rassembleuse.La division de la gauche non socialiste n’est pas une bonne nouvelle, ni pour la gauche socialiste ni pour la gauche dans son ensemble. Nous avons travaillé, non sans un certain succès, dans les luttes, grèves et mobilisations, à l’unité dans la campagne de défense de nos retraites, et en d’autres circonstances de défense des droits des salariés (indemnités des accidentés du travail, médecine du travail…). Nous sommes aussi concernés par la bataille électorale à venir. Il existe une majorité d’idées sur les questions essentielles (par exemple 35 heures, 60 ans à taux plein, Smic à 1 600 euros, pas de revenu supérieur à 20 fois le Smic. Travailler mieux, moins, tous, et gagner plus). Pour nous, 35, 60, 1600, 20 serait un programme d’urgence, commun, rassembleur en faveur d’une vie République sociale, démocratique, laïque, féministe, écologique… « anticapitaliste » en un mot. La méthode qui a prévalu à la campagne retraite ne peut-elle pas être adaptée dans un certain choix de campagne présidentielle à gauche ? Que serait, sinon, une candidature de « rassemblement anticapitaliste » ? Nous avons aussi noté que le congrès du NPA, en dépit de ses débats complexes, a proposé à sa manière, une « candidature de rassemblement anticapitaliste ». La porte est encore ouverte. Nous pensons nécessaire, indispensable, de peser dans le PS, mais voyons naturellement d’un bon œil ce qui pèse dans le même sens en dehors.Et dans certaines circonstances, nous pouvons nous engager. Gérard Filoche Pour un développement de ces idées, lire sur le site : http://www.democratie-socialisme.org