Le 2 juillet aura lieu à Paris un premier forum anticapitaliste, appelé par plus de 200 signataires, d’horizons variés. L’objectif est de discuter, pour tenter d’aller vers la construction d’une nouvelle organisation, capable de peser sur le champ politique.
L’impulsion a été donnée par le NPA, le collectif Rejoignons-nous et Ensemble !, mais les signatures les dépassent largement. On y trouve celles de personnalités comme Omar Slaouti, Daria Saburova, Isabelle Garo, Mathilde Larrère, Olivier Le Cour Grandmaison, Usul, Xavier Mathieu, de membres d’Extinction Rebellion, l’Offensive, la Quadrature du Net, de Gilets jaunes, de syndicalistes de diverses structures (transports, métallurgie, santé, éducation…), aux côtés de membres plus ou moins connuEs de nos organisations. L’appel représente une large palette de militantEs que nous côtoyons dans les mobilisations actuelles.
Regrouper une frange du monde du travail
L’objectif est de rassembler des militantEs de tous ces horizons, pour initier un processus capable de regrouper une frange importante du monde du travail et des classes populaires. Les discussions qui auront lieu au forum permettront de mesurer le degré d’accord qui existe entre nous, et probablement d’initier des campagnes militantes, dans la continuité de la mobilisation contre la réforme des retraites et contre Macron, face à la crise économique, pour les salaires, contre les lois racistes, face à l’urgence climatique, les questions démocratiques, qui semblent les thématiques déterminantes de ces prochains mois.
Ces campagnes permettront elles aussi de tester nos capacités à agir ensemble, à peser sur le champ politique. Des forums locaux devront servir à construire à la base, sur l’impulsion de la réunion nationale du 2 juillet.
Convergences sur l’analyse de la situation et divergences sur l’orientation
Les discussions sur la préparation du forum ont montré des convergences importantes : une analyse commune de la situation, concernant la guerre, notamment en Ukraine, les menaces du fascisme et de la crise climatiques. Il y a également des points de vue proches sur la nécessité de renverser le capitalisme, d’une rupture et d’une transformation révolutionnaires de la société, tout en travaillant à l’unité du prolétariat, de ses organisations, pour contribuer à mettre en mouvement les exploitéEs et les oppriméEs.
De ce point de vue, des divergences existent sur le rôle de La France insoumise et de la Nupes, sur la manière dont nous pouvons et devons travailler avec elles. Ces divergences seront sans doute percutées par les évolutions de la situation et des tâches dans la prochaine période, puisque la crise globale du capitalisme remet en cause, crise après crise, les certitudes que nous avons.
Du point de vue du NPA, il s’agit aussi, quelques mois après sa scission, de renouer avec la démarche qui a été celle de la LCR et des débuts du NPA de combiner interpellation unitaire et débats stratégiques. La démarche avait été engagée à la dernière université d’été, à laquelle nous avions invité diverses forces. Elle s’y poursuivra à la prochaine, et à la rentrée avec une campagne de forums anti–capitalistes pour regrouper, militer, peser sur les évènements.