Publié le Samedi 16 octobre 2021 à 12h00.

Dans le Doubs, 15 signatures en 2017, 15 promesses aujourd’hui !

Entretien avec Colette, militante du NPA dans le Doubs.

En 2017, dans le Doubs, vous aviez obtenu 15 signatures. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Nous venons d’obtenir la 15e promesse en fin de semaine dernière. C’est vraiment encourageant, cela montre que les 500, c’est possible ! Cela incite d’ailleurs les autres camarades du comité qui n’avaient pas encore commencé à y aller. Des équipes vont se mettre en route ­prochainement sur le département.

Comment expliques-tu cette rapidité à avoir collecté déjà 15 signatures ?
Il y a vraiment eu un après débat [d’avril 2017]. Les maires connaissent Philippe, ils l’apprécient, avec son statut d’ouvrier, licencié, qui connait les difficultés au quotidien de la grande majorité de la population. Il leur apparaît différent des autres candidatEs, qui sont pour la plupart des politiques professionnels, qui ne connaissent pas cette vie où « les ouvriers en bavent ». Ils reviennent systématiquement sur ce moment télévisé où Philippe a taclé Fillon et Le Pen. On a parfois des choses surprenantes comme cette maire qui en est à plusieurs mandats et qui nous attendait, précisant que si nous n’étions pas passés, elle n’aurait donné à personne.

Donc le NPA est connu ?
Oui, mais le plus souvent les maires connaissent seulement Philippe. CertainEs demandent des nouvelles d’Olivier Besancenot, s’il milite toujours, pourquoi il ne s’est pas représenté comme Arlette l’avait fait. Cela permet de discuter sur le rôle des médias, leur pouvoir, sur le fait que faire de la politique pour nous n’est pas un métier. Que l’on peut continuer à lutter, sans être candidatE à une élection, et qu’il faut que les têtes changent.

Et les 15 signatures de 2017 ?
Neuf restaient à convertir. Il y a eu quatre renouvellements, deux ont donné à LO, une à RP, un maire réfléchit et je n’ai pas réussi à en voir un. Il y a eu un certain nombre de communes qui ont changé de maires, la plupart du temps car ils ne se représentaient pas. Sur les 15 signatures à ce jour, c’est le premier mandat pour quatre maires.

Quelles sont les difficultés pour convaincre les maires ?
Ce qui est mis en avant la plupart du temps, c’est que leur nom soit publié. Ils veulent aussi que leur équipe municipale fonctionne sans conflits. Et comme il y a une composition très pluraliste au sein du conseil municipal, ils craignent les conséquences d’un parrainage. Après, il y a des « non » d’opposition très ferme, par rapport aux idées politiques que défend Philippe.

Et quelles sont les raisons qui motivent pout parrainer ?
Il y a bien sûr la question démocratique. Mais dans les cantons où je circule, certainEs maires ont une vraie préoccupation écologique. Les discussions tournent autour du rapport du GIEC, de nos propositions face au dérèglement climatique, si le NPA a un programme écologique. Comme dans plusieurs communes, il y a eu des implantations d’éoliennes ou des projets continuent à fleurir, les maires ont dû chercher des informations, des réponses face aux tensions engendrées par les éoliennes, notamment dans le monde agricole. Et Philippe leur semble alors le candidat le plus à même de s’affronter à cette crise écologique car il veut changer de système. Il n’aura pas peur de leur rentrer dedans dans les débats !

Les maires ont-ils d’autres pré­occupations ?
Ils sont très inquiets pour leurs concitoyenEs, notamment face aux différentes hausses. Ils connaissent la précarité financière dans laquelle vivent des familles et se demandent comment elles vont faire...

D’autres que le NPA sont sur les routes ?
Oui, LO notamment. Les maires apprécient que nous venions les rencontrer. Cela nous permet de discuter, de faire tomber leur réticences. Beaucoup n’ont pas encore pris de décision. Il faudra les revoir. Mais le plus important, c’est de passer vite. La prime revient bien souvent aux premierEs qui ont rencontré l’éluE !