Contre les fermetures de sites et suppression d’emplois, contre les licenciements annoncés, le climat social se tend et les luttes des salariés se radicalisent, comme à Continental ou à Molex.
Face à cette situation, François Fillon - tout en disant comprendre le « désespoir des salariés » - a condamné fermement, ce matin à la radio, les différentes initiatives de riposte- en particulier celle des salariés de Continental - en les faisant passer pour des actions menées par une « minorité », louant au passage le rôle de « médiateur » des appareils syndicaux.
Plus généralement, le pouvoir utilise un véritable vocabulaire de guerre sociale, dénonçant les moyens d’action que choisissent les salariés en colère comme autant de « prises d’otages » ou de « sabotages »
Une fois de plus, ces déclarations hypocrites qui visent à justifier la répression font mine de ne pas voir que la vraie violence est celle exercée par le patronat et le gouvernement contre les salariés qui l’on veut faire payer l’addition d’une crise dont ils ne sont en rien responsables.
Menacés par la politique patronale, les salariés ont raison de s'y opposer avec les moyens dont ils disposent. Leurs actions ne sont pas seulement compréhensibles : elles sont légitimes et méritent le soutien de l'ensemble du monde du travail. En particulier, le NPA apporte tout son soutien aux salariés de Continental qui vont manifester à Hanovre devant l’assemblée générale des actionnaires.
Face aux suppressions d’emplois en cascade, il est plus que jamais nécessaire que soit apporté un soutien unitaire, le plus large possible, à ces luttes, d’aider à leur convergence et à ce qu’elles puissent déboucher sur une grève général, seule à même de faire reculer le patronat et le gouvernement qui le soutient.
Montreuil, le 22 avril 2009