On n'en attendait pas grand chose, on n'a pas été déçu. Entre exercice habituel d'autosatisfaction et profession de foi au goût austère, les premiers vœux d'Hollande ont présenté une feuille de route 2013 tout à fait dans la suite de celle de 2012.
Pour répondre à la « crise historique », le président, sûr de lui, revient sur ses grandes décisions de l'année qui se termine : maîtrise des dépenses, mise en place du pacte de compétitivité, soi-disant maîtrise de la finance, le tout évidemment dans un« esprit de justice »... Hollande est formel : « Nous avons engagé le redressement ». Il n'est pas sûr que les millions de chômeurs, les salariés licenciés ou à l'emploi menacé comme à PSA ou à ArcelorMittal ou les sans papiers de Lille en grève de la faim partagent son appréciation. Renvoyant sans honte dos-à-dos la « peur du licenciement » des salariés et la soi-disant « peur de l'embauche » des employeurs, Hollande se réfugie derrière le « tout pour l'emploi, la compétitivité et la croissance » pour mieux faire passer sa politique d'austérité. Soyons-en assuré, « le cap est fixé » ! Et quoi qu'il en dise, ce n'est pas l'inversion de la courbe du chômage qui nous attend...
Pour le NPA, 2013 doit donc être l'année des mobilisations unitaires pour faire reculer ce gouvernement, le Medef et les classes dirigeantes : pour l'emploi et l'interdiction des licenciements, pour réquisitionner les entreprises qui mettent les salariéEs à la rue et les logements vides laissés à la spéculation, contre les politiques sécuritaires et xénophobes - notamment au côté des sans papiers - pour l’égalité intégrale, que ce soit le droit au mariage pour touTEs ou le droit des vote des immigréEs aux élections, ou encore pour l’abandon pur et simple du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes... Cette année, nous devons creuser le sillon d'une opposition unitaire, sociale et politique, à la gauche de ce gouvernement.
Montreuil le lundi 31 décembre 2012