Publié le Samedi 27 novembre 2010 à 12h03.

L’antifascisme en campagne

Dans le cadre de la campagne interne du Front national, Marine Le Pen et Bruno Gollnish se rendent dans les fédérations départementales pour convaincre les militants. Bien que la campagne soit interne, le Front en profite pour en faire un cadre de construction organisant par exemple des conférences de presse avec les journaux régionaux. Le 11 novembre, Marine le Pen animait un repas dans une auberge de Noyal-Châtillon-sur-Seiche, petit village non loin de Rennes. Le collectif antifasciste rennais, rejoint par le NPA, des libertaires, Breizhistance (gauche indépendantiste bretonne), Mix-cité et des militants syndicaux ont décidé de lui préparer un comité d’accueil. Le FN est un parti raciste, sexiste et homophobe et le restera quel que soit son futur président. Mais qui plus est, c’est un parti anti-ouvrier, favorable à la destruction de tous les acquis sociaux, frontalement opposé au droit de grève et aux droits syndicaux. Alors que sa campagne de « dédiabolisation » accélère la banalisation du parti lui-même, ces idées sont de plus en plus majoritairement au gouvernement, la vigilance et la mobilisation sont donc plus que jamais de mise. C’est ce qui a été rappelé dans le texte lu par un membre du collectif. Ensuite, près de 250 personnes, dont des habitants du village, ont manifesté sous la pluie en direction du FN, stoppés à une centaine de mètres de l’auberge par des gendarmes dépassés par les événements. Le FN était lui aussi apeuré si l’on en croit Nation presse info qui relate l’appel de Marine Le Pen au préfet lui demandant de protéger son initiative. Cette manifestation a été une réussite qui en appelle d’autres. Notamment la construction d’une mobilisation antifasciste massive et unitaire à Tours en janvier contre le congrès du F-haine.Correspondants