Publié le Vendredi 23 novembre 2018 à 16h43.

Législative partielle en Essonne : une campagne bien utile

Dimanche 18 novembre avait lieu le premier tour de la législative partielle dont l’enjeu était le remplacement de Valls parti à Barcelone et un nouveau partage des postes et des sinécures qui en résultent, d’autant que les communes d’Evry et de Courcouronnes vont fusionner. 

Francis Chouat, maire d’Evry, successeur de Manuel Valls et président actuel de l’agglomération Grand Paris Sud, avait obtenu le soutien des 5 autres maires, tous de droite, de la circonscription. Fort de cette entente, Chouat est arrivé largement en tête du 1er tour avec 29,9 % des exprimés mais seulement 5,3 % des inscritEs. L’abstention a, en effet, battu tous les records (81,8 %). Comment s’en étonner face à de telles magouilles.

Cet accord entre l’ex PS soutenu par LREM et la droite aurait dû faciliter une union de la gauche institutionnelle, que souhaitait réaliser Farida Amrani (FI). Mais tel n’a pas été le cas. La candidate FI a obtenu 17,82 %, Eva Sas (EÉLV, soutenue par le PS) 10,53 %, et Michel Nouaille (ex-PC) 8,43 %.

Pour notre part, nous réalisons un score très modeste de 0,79 % et 98 voix, et Lutte ouvrière obtient 1,23 % et 155 voix. Pour autant, cette campagne a été un moment de rencontres intéressantes avec celles et ceux avec qui nous avons pu échanger, quelques-unEs désirant maintenir un lien avec nous. Nous avons tenu une réunion publique qui a rassemblé une trentaine de personnes dont un tiers environ n’étaient pas des habituéEs. Nos candidatEs, Michèle Fédérak et son suppléant Stéphane Legruel, de même que les autres militantEs de notre comité se sont attachés à faire entendre « la voix des travailleurEs et de la solidarité internationale » comme nous avions intitulé notre matériel de campagne. Et dans le concert d’idées réactionnaires qui se font entendre – le RN a fait 13,72 % et l’UPR d’Asselineau 1,42 % –, c’est un point d’appui pour touTEs celles et ceux qui sentent bien qu’il faut préparer l’affrontement avec le gouvernement et ses commanditaires du Medef.

Michèle Fédérak et Stéphane Legruel