Publié le Mercredi 24 mai 2017 à 23h39.

Macron et Hulot font de l’hélico !

Peu abordée dans les meetings et lors des débats de l’actuel président, la question écologique ne sera pas une préoccupation majeure du gouvernement Macron. Et pour cause ! Macron se met dans les pas de Hollande, nomme comme Premier ministre un ancien d’Areva, et met les finances aux mains de deux figures de droite (eux aussi !). C’est dire si ça va bouger !

« La recette Macron est bien fade »... C’est le jugement porté par Greenpeace, au regard des mesures mises en avant soit déjà prévues, soit déjà en vigueur. Ainsi Macron annonce qu’il ne sera « plus possible d’acheter de véhicules thermiques en 2040 », sans détailler comment il compte faire pour arrêter la consommation de pétrole, ni celle de gaz et de charbon. Il veut passer la tonne de CO2 à 100 euros en 2030... mesure déjà prévue par la loi de transition énergétique de 2015. Il veut interdire l’exploitation des gaz de schiste... c’est déjà le cas. Il promet la rénovation thermique au rythme de 500 000 logements par an... comme ses prédécesseurs qui n’ont jamais respecté leur engagement.

Le président déclare vouloir doubler la capacité de l’éolien et du solaire photovoltaïque, mais l’actuelle programmation pluriannuelle prévoit de la tripler, voire de la quadrupler. 

En libéral bon teint, Macron défend le nucléaire français comme « source d’énergie importante ». Rien sur le centre d’enfouissement de Bure, de la construction d’EPR, sur les réacteurs en fin de vie. Et Fessenheim ? Et Notre-Dame-des-Landes ?

Tous ces mauvais signes n’ont pas empêché Nicolas Hulot d’entrer au gouvernement. La croissance verte de Ségolène Royal s’est muée en « autre modèle de croissance » chez Macron, mais le même vide de mesures concrètes et efficaces caractérise ces politiques d’accompagnement du système de production et de consommation, à l’origine de la crise écologique. La croissance verte offre trop de perspectives de profits pour être abandonnée... Hulot ou pas, les capitalistes n’ont rien à craindre. Nous, si !

Défendons, dans les luttes, la nécessité de mettre en place un programme écosocialiste, seul en mesure de préserver nos vies, les emplois, et l’environnement.