Malgré l’encombrement des tribunaux, conséquence, notamment, des centaines d’arrestations dans le cadre de la mobilisation des Gilets jaunes, l’appareil judiciaire à réussi à dégager quatre journées d’audience pour l’affaire du « Mur des cons » du Syndicat de la magistrature (SM) dont l’ancienne présidente Françoise Martres est poursuivie pour « injures publiques ».
Tout a commencé en avril 2013 avec la publication par le site Atlantico d’images du « Mur des cons », tournées clandestinement par un journaliste de France 3 dans les locaux du syndicat.
Offensive contre le syndicalisme des magistrats
Quelques-unEs des « affichés » se sont d’ailleurs présentés au tribunal : Dieudonné, Robert Ménard, Wallerand de Saint-Just (RN), Guy Geoffroy (LR), et le général en retraite Philippe Schmitt. D’autres illustres « affichés » ne se sont pas déplacés, tels Patrick Balkany, Nadine Morano et Éric Woerth (LR) ou Philippe de Villiers.
Comme le parquet tout au long de l’instruction, le procureur a considéré qu’il n’y avait pas lieu à poursuivre la prévenue au motif que le local syndical dans lequel était affiché le fameux panneau n’était pas un « lieu public ». En fait, ce procès fut plutôt l’occasion pour ces représentants de droite d’une énième offensive contre le syndicalisme des magistrats. À laquelle le SM a répondu par le rappel d’une histoire dans laquelle les juges classés « à gauche » ont dû, à de nombreux reprises, affronter les dénonciations violentes, dont celles d’un Sarkozy lui-même auteur du sinistre « Casse toi pauv’con ».
Le procès du « Mur des cons » s’est achevé, vendredi 7 décembre, par des réquisitions de relaxe, et le jugement mis en délibéré pour le 31 janvier.
Robert Pelletier