Publié le Vendredi 18 février 2011 à 12h53.

Nancy : coup de filet chez les nationalistes autonomes.

Lundi 7 février, treize skinheads d’extrême droite étaient interpellés à Nancy dans le cadre d’une enquête portant sur douze faits commis en 2009 et 2010, principalement des violences volontaires en réunion, dont certaines aggravées. Ces (très) jeunes « militants » (la plupart sont mineurs) appartiennent aux « Nationalistes autonomes lorrains », mouvance qui s’est développée ces deux dernières années dans l’est de la France dans le sillage de leurs voisins allemands, et qui est apparue dans le paysage de l’extrême droite française pour la première fois lors du « traditionnel » défilé parisien du 9 mai. Reprenant à leur compte une imagerie « black bloc », ces groupes qui ont essaimé en Picardie, en Franche-Comté et en Alsace, agissent sous forme de bandes de rue dont la principale activité politique consiste à commettre des agressions racistes, des attaques contre des militants identifiés comme de gauche ou antifascistes… Six d’entre eux ont été déférés et risquent jusqu’à deux ans de prison fermes, notamment pour avoir agressé lors du mouvement des retraites une militante de l’Unef handicapée qui circulait en fauteuil roulant. S’il est probable que des condamnations mettront un coup d’arrêt aux agissements de ces fascistes en herbe, elles ne doivent pas masquer la recrudescence inquiétante de ces groupes sur tout le territoire, et ne doivent pas nous dispenser de lutter politiquement contre ceux-ci.