Jeudi 28 mars, les résistances seront à la tribune du meeting organisé par le NPA en région parisienne. Des Gilets jaunes aux luttes d’entreprises et dans les services publics, en passant par la justice climatique ou l’Algérie, touTEs ensemble !
C’est presque un classique : tout bon meeting anticapitaliste doit donner la parole à celles et ceux qui, au quotidien en tant que travailleurEs, luttent contre le rouleau compresseur patronal ou étatique. C’est la raison pour laquelle nous retrouverons à la tribune du meeting du NPA des salariéEs de New Look. Une enseigne du commerce en difficulté, dont les patrons ont annoncé en septembre dernier que les magasins doivent fermer, prenant même les devants en déménageant en pleine nuit le magasin de Rouen… Lundi dernier, les salariéEs, pas abattus, ont donc envahi leur direction, avec la participation d’Olivier Besancenot. Autre secteur en lutte, les postierEs des Hauts-de-Seine, en grève depuis un an (!), sans que la direction cherche à répondre en aucune façon à leurs revendications contre la répression (avec le licenciement de notre camarade Gaël Quirante) et la défense du service public postal (contre les réorganisations multiples).
Des Gilets jaunes à l’Algérie
La parole sera aussi donné à unE Gilet jaune. Mouvement essentiel à plus d’un titre, méprisé et stigmatisé par le pouvoir depuis quatre mois, celui-ci marque pour beaucoup un premier engagement sous le coup du ras-le-bol et de la colère. C’est cette voix, nouvelle et radicale, que nous souhaitons faire entendre. Nous sommes aussi heureux de la participation d’Assa Traoré à ce meeting du NPA. Depuis la mort de son frère en juillet 2016 dans une gendarmerie, Assa a été de toutes les mobilisations : celle évidemment contre les violences policières, mais aussi contre le racisme, toutes les discriminations, au côté des Gilets jaunes...
Démarré le 22 février dernier, le mouvement du peuple algérien, jeunesse en tête, est à proprement parler exemplaire. Après des décennies de défaites accumulées, les AlgérienEs ont imposé dans la rue un premier recul politique au pouvoir de Bouteflika et de sa clique. Mais au-delà des exigences démocratiques, la situation sociale difficile du pays pose les problèmes grand angle, dans le cadre d’une véritable crise pré-révolutionnaire. De tout cela et plus, Kamel Aïssat, membre de la direction du Parti socialiste des travailleurs, venu spécialement pour nous d’Algérie, se fera l’écho.
Fin du monde, fin du mois…
Ces derniers jours, la vague pour la justice climatique portée par la jeunesse (le 15 mars) et l’ensemble de la population (le lendemain) a envahi les rues, par centaines de milliers dans tout le pays. Critique résolue du capitalisme et du productivisme, mobilisation mondiale pour la justice climatique, convergences à construire et perspectives écosocialistes, voilà de quoi nous parlera, entre autres, notre porte-parole Christine Poupin.
Enfin, concluant une soirée que l’on souhaite pleine de révolte et d’enthousiasme, Olivier Besancenot reviendra sur l’ensemble de la situation sociale et politique : dans un contexte difficile pour Macron et le gouvernement, sur fond de contestations multiples, le pouvoir pratique la fuite en avant sécuritaire et entend accélérer le train de ses contre-réformes de casse sociale. Que fait le mouvement ouvrier ? Quels ponts construire entre les différents secteurs de la mobilisation pour changer le rapport de forces ? Quelles suites politiques alors que s’installe la seule perspective des élections européennes en mai prochain ? À suivre…
On vous attend donc toutes et tous à la Bellevilloise (Paris 20e) dans quelques jours.
Manu Bichindaritz