Publié le Dimanche 12 mars 2017 à 09h02.

Parrainages : Malgré les obstacles, imposer notre candidature

À l’heure où nous écrivons ces lignes, nous avons près de 350 signatures assurées de maires. Il nous reste donc une semaine pour imposer la candidature de Philippe Poutou. Une courte semaine, car la présentation d’un candidat est aujourd’hui un véritable parcours du combattant. C’est possible, à condition de s’y mettre toutes et tous !

Le Conseil constitutionnel devait publier tous les parrainages en temps réel sous prétexte de transparence. En pratique, entre le « décompte » de mercredi et celui de vendredi, il a publié la semaine dernière un seul parrainage pour Philippe Poutou au lieu de la soixantaine qui lui était parvenus… par manque de temps pour ouvrir le courrier ! Les parrainages doivent être arrivé le 17 mars rue de Montpensier, donc être envoyés le 15 ou au plus tard le 16 mars. De quoi procurer des sueurs froides aux militantEs qui sont sur les routes.

Le paysage s’éclaircit

Dans cette élection qui ressemble de plus en plus à une loterie, entre le feuilleton Fillon, la querelle de famille au PS et l’obstacle antidémocratique des parrainages, le paysage s’éclaircit néanmoins. Fillon semble avoir définitivement imposé sa candidature aux Républicains, les candidatures dominantes semblent installées.

Du côté des candidats moins « installés », on commence à y voir également plus clair. Asselineau et Cheminade, qui représentent des groupes d’extrême droite à la limite de la secte, ont passé cinq ans à chercher leurs parrainages... et vont sans doute hélas les obtenir. LO est certaine de les avoir en raison du travail réalisé ces cinq dernières années par ses militantEs.

Tous les autres petits candidats (Marchandise, Larrouturou, Troadec…) n’ont plus aucune chance de les avoir.

Le comble est donc atteint : deux sectes d’extrême droite peuvent obtenir les parrainages, mais la candidature de Philippe Poutou, elle, n’est pas assurée. On est donc loin d’un processus de sélection des « candidatures folkloriques » : il s’agit au contraire d’un processus pour empêcher une organisation vivante et représentative de s’exprimer. On aurait eu tort d’en douter…

Avec les dents !

350 promesses environ, une cinquantaine de parrainages spontanés possible, le travail à faire est donc clair. Il reste à notre portée mais difficile.

Avec le retrait de Jadot en faveur de Hamon, nous pouvons convaincre de nombreux éluEs Verts de donner leur parrainage pour garantir la pluralité du débat à gauche. Ainsi José Bové et plusieurs conseillerEs régionaux ou départementaux ont accepté de faire ce geste démocratique.

Reste aussi les centaines de maires qui hésitent. À nous de convaincre, maire après maire, éluE après éluE, de la légitimité de notre candidature. Il serait fou que le seul ouvrier candidat ne puisse pas se présenter, que le choix se résume quasiment exclusivement à des candidats millionnaires au programme fait pour leur milieu social. Face au FN, qui se présente comme le parti des ouvriers, il faut qu’un travailleur de l’automobile puisse lui montrer qu’une frange significative de salariéEs refuse le racisme, veut se battre et construire une réponse politique pour le monde du travail.

L’équipe « parrainages » du NPA