Publié le Mardi 4 octobre 2022 à 17h33.

Qui ne veut pas la peau de Sandrine Rousseau ?

L’émergence dans l’actualité des problèmes de violences sexistes et sexuelles en politique, notamment à gauche, donne lieu à un furieux déballage de violences. Contre toutes les femmes et les victimes de violences, mais aussi et surtout contre les femmes de gauche qui incarnent cette lutte dans les médias et sur les réseaux sociaux, Sandrine Rousseau en tête.

Elle focalise presque à elle seule toutes les attaques et les insultes du moment. « Une harpie aux plumes vertes », une « Greta Thunberg ménauposée », « l’épuratrice », « la torpille », « la folie verte », une « illuminée », « hystérique », « sorcière » même !

Elle est devenue petit à petit responsable de tous les maux que causeraient, selon certains, les luttes féministes contre les violences, mais pas que... Elle est devenue l’image de la « mauvaise féministe » dans les médias et pour tous les réacs. Citée à tout bout de champ, régulièrement en « une » de tous les torchons réactionnaires avec des menaces apocalyptiques, mais également de la presse dite de gauche. Trop agressive, radicale, intransigeante… Plus assez « femme », en somme. Le point culminant de cette logorrhée étant probablement le dessin de Charlie Hebdo où Sandrine Rousseau est dessinée sous les traits d’un gorille qui viole un Julien Bayou tentant de fuir...

On peut parler, chez ces messieurs, d’une véritable panique morale. Sandrine Rousseau est devenue l’incarnation politique de la « panique woke ». Elle incarne la peur de la montée des idées et des mouvements féministes radicaux et, plus largement, progressistes, sur les questions de genre et de sexualité, comme sur la question écologique. Une peur panique qui n’est guère proportionnelle à la radicalité des idées que Rousseau défend sur ces questions d’ailleurs… ou sur d’autres. Mais, c’est déjà (toujours) trop ! Comme d’autres, Sandrine Rousseau a décidé publiquement de se mettre du côté des victimes et doit en « payer le prix » : harcèlement et vindicte publique.

Cette violence doit cesser. Elle a pour but de briser une femme, pour nous briser toutes. Sandrine Rousseau est brandie tel un épouvantail pour que toutes sachent à quoi s’attendre si elles osent l’ouvrir et refuser cet ordre et ce système patriarcal. C’est pour cela que nous lui affirmons tout notre soutien. Notre solidarité va aux idées féministes et à toutes les victimes des violences sexistes et sexuelles que Sandrine Rousseau incarne aujourd’hui pour tous ces réactionnaires haineux et agressifs, qu’ils ou elles soient d’extrême droite, de droite, et même de gauche.