Publié le Jeudi 12 mai 2011 à 23h27.

-> Rencontre NPA/Front de gauche

Le Front de gauche (FDG) et le NPA se sont rencontrés, à notre demande, le mercredi 4 mai au siège du PCF à Paris, dans le cadre de la démarche pour un rassemblement des forces anticapitalistes incluant militants du mouvement social et forces organisées. La crise globale économique et écologique, les bouleversements géopolitiques, une Europe frappée par la dette et les politiques d’austérité, les tensions dans la situation politique, conduisent à la nécessité d’un échange entre deux formations qui ont des militants engagés dans l’ensemble des luttes et résistances en cours. Pendant ce temps, la course aux candidatures bat son plein et la logique de primaire ruine à gauche toutes confrontations sur le terrain de l’action, des idées et du programme. Dès lors, la capacité pour des formations d’engager un débat constructif concernant le programme et la stratégie pour 2012 est absolument déterminant. Nous avons défendu dans cette réunion la nécessité d’un rassemblement autour d’un programme d’urgences sociales, démocratiques et écologiques et d’une stratégie indépendante basée sur la nécessité d’une mobilisation de la population et du monde du travail et d’une indépendance vis-à-vis du social-libéralisme impliquant de constater collectivement l’impossibilité de gouverner avec le PS. Le Front de gauche considère que nous sommes très proches sur le plan du programme et sur la nécessité de résistances sociales approfondies. Il a été noté que sur la question de la sortie du nucléaire, il y avait divergence entre le PCF, attaché au « mix énergétique » et donc au nucléaire, et les autres composantes du Front de gauche. Pas de préalable non plus, nous a-t-on dit, sur la question de la candidature. En revanche, les ambiguïtés concernant la position du FDG sur la question gouvernementale ne sont pas levées. La position du FDG est exprimée ainsi : nous ne gouvernerons que pour appliquer notre programme mais nous devons défendre la nécessité d’une démarche majoritaire. Certaines interventions du FDG insistent sur les différences voire l’incompatibilité de leur programme avec celui du PS mais sans que l’ensemble du FDG puisse répondre clairement à la question que nous avons posée. Ainsi le PCF nous semble davantage être sur une position critique vis-à-vis du programme du PS que sur une logique alternative. Pour nous le programme du PS, avec ou sans DSK, se situe dans une logique d’adaptation au capitalisme et à sa crise, ce qui implique de définir une position indépendante. Nous avons proposé d’écrire sur ce dernier sujet, ce qui semble avoir été accepté par le FDG. Cela devrait déboucher sur un échange de courriers sur la question stratégique et une nouvelle rencontre.

Pierre-François Grond