Publié le Jeudi 20 septembre 2012 à 18h36.

S’opposer à l’austérité, aujourd’hui contre le traité, demain contre le budget !

Edito :Par Christine Poupin

Faire des efforts pour réduire le déficit et rembourser la dette… le refrain n’est pas nouveau. Mais avec le TSCG, ou pacte budgétaire, un tour de vis supplémentaire est donné. C’est l’austérité obligatoire à perpétuité. L’équilibre du budget sera imposé sous le contrôle du FMI, de la BCE et même de la Cour de justice européenne. Ce traité est une arme de guerre contre les peuples. Jean-Claude Trichet, l’ex-président de la BCE, le dit lui-même : « Si un pays n’applique pas suffisamment les accords, alors les autorités européennes doivent pouvoir prendre le pouvoir dans ce pays ».C’est ce carcan que’Hollande veut imposer avec l’aide de l’UMP. Il faut le rejeter sans hésiter, sans tergiverser. Samedi 30 septembre, la manifestation nationale unitaire contre la ratification du Traité sera le premier rendez-vous de celles et ceux qui ne veulent pas payer la crise, de celles et ceux qui ne trouvent pas la rigueur de gauche plus douce que l’austérité de droite !

Les politiques d’austérité ne sont pas des erreurs commises par les gouvernements qui plongeraient l’Europe dans la récession et celles et ceux qui y vivent dans le chômage, la précarité et la misère « à l’insu de leur plein gré ». Ce sont des politiques délibérées pour en finir avec les acquis sociaux, les services publics, la protection sociale, faire baisser les salaires pour sauver les capitalistes de la crise qu’ils ont eux-mêmes provoquée. Chaque fois qu’ils prétendent nous sauver, les dirigeants européens nous plongent un peu plus dans la barbarie sociale.Austérité, rigueur, chômage, coupes budgétaires…partout les mêmes attaques font descendre les peuples dans la rue. Le 15 septembre, des manifestantEs venuEs de tout l’État espagnol ont convergé à Madrid. Au même moment plusieurs dizaines de milliers de personnes manifestaient à Lisbonne et dans plusieurs villes du Portugal.Ici aussi, dans la foulée du 30 septembre, il faudra poursuivre et amplifier le mouvement pour refuser le budget que le gouvernement Ayrault va cuisiner dans la même marmite à réduire le déficit, avec la même recette de baisse des dépenses publiques.