Publié le Jeudi 4 février 2010 à 14h24.

Un appel à la résistance

Article des Dernière Nouvelles d'Alsace - Édition du Jeu 28 jan. 2010 Après les Européennes, Yvan Zimmermann, 38 ans, sera la tête de liste du Nouveau Parti Anticapitaliste aux élections Régionales.« Ce qui se passe au niveau régional est le reflet de ce qui se passe au niveau national. Nous disons que l'argent public doit rester au service public, et pas aller en subvention à des entreprises qui licencient par la suite. Peugeot, où je travaille, a reçu trois milliards d'euros de subventions et ils se sont vantés d'avoir fait partir 5 000 personnes  ! »Faire entendre la voix des sans-voixFort de ses 5,65% dans le Grand Est aux Européennes, Yvan Zimmermann repart en campagne avec l'intention d'entrer à la Région Alsace pour faire entendre la voix des sans-voix.Aussi lance-t-il « un appel à la résistance sociale et politique » à ceux qui en ont ras le bol de l'économie de marché et veulent que ça change. « Les licenciements sont là, les gens n'arrivent pas à boucler la fin du mois, c'est insupportable  ! On est aux côtés de ceux qui ne veulent pas baisser les bras ».Aux élections et sur le terrain  : « Les élus sont au service du mouvement social. Les urnes permettent d'avoir des porte-parole politiques, mais la lutte est avant tout efficace dans les entreprises », rappelle-t-il.Classé à l'extrême gauche, le NPA devra composer avec Lutte Ouvrière et le Front de Gauche qui présentent également chacun leur liste. « Le Front de Gauche est prêt à s'allier directement avec le Parti Socialiste pour avoir des élus », constate Yvan Zimmermann. « Nous, ne faisons pas de chèque en blanc ».Pour la tête de liste alsacienne, seul un mouvement social puissant sera en effet capable d'ébranler un système qu'il estime fondé sur l'exploitation de beaucoup par quelques-uns. « Les banques ont joué avec l'argent, elles ont reçu des milliards prêtés par le gouvernement, et elles recommencent, c'est le capitalisme, c'est comme ça », dénonce-t-il, appelant les électeurs à en faire payer les agios aux banquiers les 14 et 21 mars prochains dans les urnes.