Publié le Jeudi 16 septembre 2021 à 09h09.

Une candidature anticapitaliste et révolutionnaire, c’est urgent, nécessaire, possible !

La rentrée politique est marquée par la préparation de l’élection présidentielle. Et si on mesure mal l’issue de cette dernière, on sait déjà que beaucoup veulent ancrer la campagne à droite toute et même très très à droite… Une dynamique à laquelle il convient d’opposer des réponses claires, radicales, sans compromis avec un système qui génère toujours plus de misère, d’exploitation et d’oppressions.

Depuis la rentrée de septembre, les candidatures à la présidentielle se multiplient, du côté de la droite dite « républicaine », de l’extrême droite, mais aussi de la gauche institutionnelle. Aucun doute : l’année présidentielle s’est ouverte, et le moins que l’on puisse dire est qu’il est urgent de bousculer les choses si l’on veut éviter le pire.

Cinquante nuances réactionnaires

Instrumentalisation de la laïcité, loi « séparatisme », loi « sécurité globale »… le quinquennat de Macron a développé les thématiques les plus réactionnaires. L’incohérence de sa politique sanitaire et son mépris des classes populaires ont insufflé une défiance et une confusion profonde dans la société. La droite et l’extrême droite se sentent pousser des ailes.

La candidature Zemmour, permise par la normalisation médiatique et politique des positions les plus réactionnaires, participe d’un renforcement de l’influence de l’extrême droite, son autoritarisme et son racisme, l’ordre moral... Et ce n’est pas l’utilisation à toutes les sauces par Le Pen ou Philippot du terme « liberté » qui va cacher la démagogie nationaliste, la volonté de restaurer la prétendue « civilisation française », et la promesse de nouvelles réductions des droits et des libertés pour l’ensemble de la société, à commencer pour les personnes raciséEs.

Quant à Macron, le président des riches, il a lancé sa campagne sur le terrain de la « sécurité » qu’il pense électoralement payant, sans un mot pour répondre à la véritable insécurité sociale que sa politique amplifie.

La « gauche » du capital

Face à cette offensive libérale et autoritaire, il faut une réponse radicale. Mais cette bataille politique, les partis de la gauche réformiste, du PCF à EÉLV, ne veulent pas la mener jusqu’au bout car elle exige de rompre avec le capitalisme et ses institutions, ainsi qu’avec les positions et les rétributions que celles-ci peuvent offrir.

La participation de candidats du PCF ou d’EÉLV à la manifestation des syndicats de policiers en mai dernier en est l’illustration. La gauche réformiste est également gangrenée par les options souverainistes, avec des nuances, de Montebourg à La France insoumise en passant par le PCF. Cette volonté de retour aux frontières nationales, prétendument protectrices, sème des illusions et participe à la confusion ambiante : les frontières entre les travailleurEs protègent en réalité les intérêts des privilégiés et nous divisent. Et les frontières tuent, chaque année, des milliers, voire des dizaines de milliers de migrantEs.

EÉLV et le PS assument clairement une logique pro-capitaliste et libérale. Il n’y a rien à attendre d’un Yannick Jadot, fervent défenseur de l’économie de marché et du capitalisme vert, pas plus que d’une Anne Hidalgo qui a fait le choix de mettre au premier plan le Paris des riches, au détriment des mal-logéEs, des précaires et des services publics, avec le soutien municipal du PCF, membre de la majorité.

Vite une candidature de rupture !

Crises sociale, écologique, sanitaire et démocratique : les capitalistes nous mènent toujours plus vers la barbarie. Ces dernières années ont aussi été marquées par de nouvelles régressions sociales, notamment des licenciements de masse, alors que les profits du CAC40 ont littéralement flambé (les dividendes versés aux actionnaires sont estimés à 51 milliards d’euros pour cette année). Et les politiciens au service de la bourgeoisie n’entendent pas s’arrêter là : Macron et les siens tiennent ainsi à faire passer, à tout prix, leur contre-réforme de l’assurance chômage.

Mais ces derniers temps ont aussi été marqués par des résistances aux mesures pro-patrons, au racisme d’État, à la répression, aux lois liberticides, pour la défense du climat ou contre les violences sexistes. C’est pourquoi notre camp social doit aussi exprimer dans ces élections sa volonté de s’affronter au système. De la rue aux urnes, la candidature de Philippe Poutou veut, modestement mais fermement, être un porte-voix des oppriméEs et des exploitéEs. Une candidature anticapitaliste et révolutionnaire répondant aux urgences de la situation, sans demi-mesure. Une campagne pour prendre nos affaires en main et nous organiser, garantir une vie et un salaire décents pour toutes et tous, contrôler et étendre les services publics et les biens communs, en finir avec un régime autoritaire, raciste, sexiste et inégalitaire. C’est plus que jamais urgent !