Publié le Jeudi 9 avril 2020 à 08h35.

Annonce des suppression de par le directeur de l’ARS de Nancy : un fusible saute

Le Conseil des ministres réuni mercredi 8 a pris la décision de demettre Christophe Lannelongue - le directeur de l’Agence régionale de santé du Grand Est - de ses fonctions. Après ses déclarations vendredi justifiant le maintien du plan de restructuration du CHRU de Nancy, qui prévoit des suppressions d'emplois et des fermetures de lits, une polémique avait vu le jour. Devant le tollé suscité, le ministre de la Santé avait été obligé de desavouer Lannelongue en annonçant la suspension des réorganisations en cours. Une suspension sans aucune garantie dont personne n’est dupe.

Lannelongue, quant à lui, disait ne rien regretter car il ne faisait que son (sale) travail, ce qui évidemment est tout à fait vrai. « Il y a des gens qui exploitent le malheur de cette région. Moi, je gère la crise. C'est toute la différence » argumentait-il dimanche. Pour se défendre, il n’hésitait pas à diffamer le syndicalistes CGT du CHRU de Nancy et disant qu’« il y a des gens qui sont au chaud comme les responsables de la CGT qu'on n'a pas beaucoup vu sur le terrain ». Mais cela n'aura pas suffit, il a donc été remercié… par ceux-là mêmes qui lui donnaient des ordres.

L’ancien conseiller de l’ex-ministre Marisol Touraine devenu directeur de l’ARS Grand Est a fini par jouer le rôle de fusible. Cela fait partie du job de ce type de haut fonctionnaire. Bien sûr, ce ne sont pas les personnels hospitaliers de la région qui le regretteront. Mais cela ne changera rien à la politique du gouvernement… Gouvernement qui a limogé Lannelongue, mais n'a toujours pas le moindre plan d'urgence pour les hôpitaux. Alors que les conséquences dramatiques de sa politique et que son incurie sont chaque jour plus évidentes, le gouvernement veut se protéger des scandales pour ne pas être emporté par la crise actuelle. Jusqu'à quand y parviendra-t-il ?