Le jeudi 17 septembre 2015, le personnel de l’AP-HP était appelé par l’intersyndicale à la grève et à manifester. Il a répondu présent et a réussi à tenir longuement le haut du pavé dans le centre de Paris.
Le nombre de grévistes était plus faible qu’en mai-juin. Mais, malgré la coupure des vacances, malgré les brutales retenues de salaire des cinq journées de grèves, malgré les assignations, ils étaient 1 684 grévistes – et 2 218 agents assignés – à manifester leur refus de perdre leurs acquis sociaux, notamment les journées de RTT, et de subir l’austérité et ses conséquences, et leur volonté d’embaucher les CDD, d’arrêter la dégradation des conditions de travail et la détérioration des soins.
La détermination pour faire céder Hirsch et ses commanditaires du gouvernement est bien là : le dynamisme dont ont fait preuve une nouvelle fois les manifestantEs et les militantEs peut entraîner de nombreux collègues à se joindre à eux lors de leurs prochaines actions !
Se donner les moyens de la victoire
Les décisions à prendre pour la suite du mouvement ne concernent pas seulement les syndicats mais tous les agents. Depuis le début du mouvement, les militantEs du NPA proposent d’élire en assemblée générale des comités de lutte, unissant syndiquéEs et non-syndiquéEs, pour discuter de la mobilisation et décider des modalités de coordination et d’actions à l’échelle de l’AP-HP.
La qualité des soins se dégrade, les malades en sont victimes et le personnel en souffre. En exigeant des moyens pour l’hôpital public, les professionnels luttent également pour les citoyens. La sympathie exprimée par des passantEs lors des manifestations montre qu’un combat commun est possible. Informer la population par des diffusions de tracts dans les lieux publics est indispensable, la mobiliser au côté des hospitalierEs pourrait aussi être l’une des tâches du comité de lutte.
Les fédérations de la santé CGT, FO et SUD appellent à une grève des hôpitaux ce 1er octobre « pour le retrait de la loi de santé et contre l’austérité budgétaire », dont sont victimes les salariéEs de tous les hôpitaux publics et privés. Cette journée peut être un point d’appui aux luttes qui se multiplient dans les hôpitaux. Extension et convergence sont indispensables pour faire céder le gouvernement, à Paris et ailleurs.
CorrespondantEs