Le 14 mars, à l'occasion de la réunion des chefs d'État et de gouvernement européens, s’est tenue à Bruxelles à l’initiative de la CES (Confédération européenne des syndicats) une manifestation européenne contre l’austérité. Malgré le froid et la neige, 15 000 participantEs ont défilé et se sont rassemblés au Parc du Cinquantenaire. Cette mobilisation intervient dans un contexte de fortes mobilisations sociales en Belgique et dans le cortège se retrouvaient des délégations combatives des salariés en lutte d’ArcelorMittal et de Caterpillar. Cette manifestation avait aussi un caractère international marqué par la présence de délégations visibles de la CGT française venues des régions frontalières, mais aussi de syndicats et mouvement sociaux d’Allemagne, du Portugal, de Pologne… Défense de la santé publiqueLe « Réseau européen contre la marchandisation et la privatisation de la santé », qui regroupe des syndicats, mouvements sociaux et partis de différents pays d’Europe, avait décidé d’être présent le 14 mars pour insister sur l’importance des attaques contre la protection sociale, les systèmes publics et les travailleurs de la santé, dans le cadre des politiques d’austérité européenne. Une action spécifique précédant la manifestation a rassemblé des syndicalistes le la CNE (syndicat des employés de la centrale chrétienne CSC), un large collectif syndical et associatif de Belgique, la « plateforme santé et solidarité », une centaine de camarades polonais des syndicats OZZPIP (syndicat national des infirmières et sages-femmes) et « Août 80 », une cinquantaine de militants de la Fédération Sud-santé-sociaux, des représentantEs de mouvement sociaux de Catalogne et d’Allemagne… et des militantEs du NPA ! Une délégation a été reçue par des adjoints de commissaires européens, qui ont expliqué bien comprendre les problèmes, mais se sont dits impuissants… car la santé, dans l’Union européenne, c’est l’affaire des États ! Construire les mobilisations et les campagnesLe lendemain s’est tenue la 5e réunion du réseau fondé en 2011 à Amsterdam. Elle a permis de discuter des mécanismes qui permettent à l’Europe libérale de peser sur les politiques de santé des États, confirmant la similitude des attaques dans chaque pays. Le réseau a décidé de poursuivre son action dans les mois qui viennent, en prenant en compte les élections européennes, à l’occasion desquelles il sera nécessaire d’interpeller les candidatEs ainsi que les institutions européennes sur le bilan de leurs politiques et sur un cahier de revendications cohérentes et communes dans les différents pays. La nécessité de poursuivre les mobilisations a également été rappelée, le réseau n’ayant pas vocation a être un simple groupe de pression sur les institutions européennes. Ce sera le rôle des campagnes de soutien aux luttes qui se mènent actuellement dans différents pays, notamment en Grèce, dans l’État espagnol ou en Pologne. J.C. Delavigne
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