Publié le Mardi 2 juillet 2013 à 12h46.

Clinique Bordeaux Nord (33) : la direction recule

Le 11 juin, à l’appel de la CGT, nous étions environ 160 à débrayer pour une augmentation de salaires et contre la décision de la direction de revenir sur des acquis concernant la récupération de jours fériés et de formation. Une perte de 3 jours de repos annuel pour les salariéEs « en 12h » !Une vingtaine de salariéEs de Loghos (sous-traitance de la restauration et du ménage du Groupe GBNA qui possède plusieurs cliniques) et du Groupement d’intérêt économique (services techniques et administratifs) ont aussi débrayé. Après plusieurs mois de conditions de travail difficiles, l’annonce de la direction de ne pas augmenter les salaires (seuls 240 salariéEs sur 600 bénéficient d’une augmentation de 55 euros brut cette année, reliquat d’un accord passé), la suppression des acquis est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Un mouvement qui s'étendMalgré le débrayage, la direction a annoncé qu’elle ne reviendrait pas sur sa décision. À l’unanimité, les grévistes ont voté la poursuite de la grève pour le lendemain. Des salariéEs administratifs ont aussi rejoint le mouvement. Comme les 360 salariéEs soignantEs, ils n’ont quasiment pas été augmentés depuis 2010.Voyant notre présence dès 7h le lendemain matin avec banderole et tracts, la direction a dû se résoudre à faire de nouvelles propositions, toutes rejetées en bloc... Malgré son chantage aux licenciements (elle prévoit un déficit en 2013), il n’était pas question de perdre nos acquis ! Et ce n’est pas la venue du directeur du groupe qui nous a fait changer d’avis. Cette grève, la plus importante depuis 2001 (qui avait duré 25 jours), a finalement fait reculer la direction et nous avons conservé nos acquis. La direction ayant refusé de payer les jours de grève, des salariéEs en repos ont décidé d’organiser une collecte pour ceux qui ont perdu du salaire. Nos liens se renforcent avec les salariéEs des autres cliniques du groupe, en négociation aussi. Le personnel de Loghos a aussi débrayé le 17 juin pour protester contre une ridicule augmentation de 0,5 %. À suivre ?

Isabelle Larroquet