Publié le Lundi 10 février 2014 à 11h27.

Contre la privatisation de la santé en Europe: Une campagne bien lancée

Le Vendredi 7 février au matin, plusieurs centaines de syndicalistes belges de la CSC (centrale d'origine chrétienne) de la FGTB (centrale de tradition socialiste) et des militants de mouvements sociaux, ont manifesté dans le centre de Bruxelles, accompagnant des délégations venues de Grèce, de Grande Bretagne, d'Allemagne, du Portugal, de l'Etat Espagnol, de Pologne, de France, pour remettre aux ambassades des pays concernés, ainsi qu'au 1er ministre belge un manifeste pour le droit à la santé et à la protection sociale en Europe (document ci-joint). En tête du cortège une grande banderole  "notre santé n'est pas à vendre", était tenue par des militants ayant revêtu un pyjama ou blouse de malade et portant une pancarte "je suis un malade non rentable".

Le cortège s'est ensuite rendu au siège de l'UNESCO, où une demande en bonne et due forme de classement des systèmes publics de santé et de protection sociale au patrimoine mondial de l'Humanité a été déposée. La manifestation s'est ensuite dirigée vers l'immeuble-forteresse de la commission européenne où le manifeste a été remis. Une délégation a été reçue par les représentants de 3 commissaires européens concernés.

Cet évènement avait pour but de lancer une campagne qui va durer jusqu'aux élections européennes et dont le manifeste, traduit dans les différentes langues, sera le support.

Son but : imposer dans le débat politique, la question vitale pour des millions d'européen, mais soigneusement mise à l'écart par les partis institutionnels et les institutions européennes du droit de tous à la santé et à la protection sociale, mis à mal par les politiques libérales et formuler des exigences claires et radicales : des systèmes de santé et de protection sociale 100% publics et non marchands.

La manifestation a été suivie d'une conférence de presse, et d'une réunion publique, au cours de laquelle les représentants, notamment des pays d'Europe du Sud (Grèce, Etat Espagnol, Portugal) ont pu montrer les conséquences dramatiques des politiques menées sous l'impulsion de la "troïka", et prouver l'incompatibilité entre la santé de tous et les profits de quelques uns. Ils ont aussi fait état des victoires remportées, comme celle des "marées blanches" contre la privatisation des hôpitaux madrilènes.

Le lendemain, une réunion du réseau européen, qui regroupe, dans une dizaine de pays d'Europe, des syndicats, mouvements sociaux, partis (dont le NPA) a fixé le calendrier et les objectifs de la campagne : diffusion large du manifeste et d'une version résumée et illustrée d'exemples. interpellation des candidats aux élections européennes, initiatives coordonnées autour du 7 avril, journée mondiale de la santé qui sera le moment fort de cette campagne. Le réseau sera également présent lors d'autres échéances telles que le 8 mars ou le 1er Mai.

Une campagne qui trace, en actes, une alternative, tant aux politiques libérales, qu'aux replis nationalistes, pour une Europe des droits sociaux et des peuples.

Le manifeste