Les restructurations des centres IVG s’accélèrent et accentuent les menaces qui pèsent sur le droit des femmes à disposer de leur corps. À Lyon Sud, la restructuration est effective depuis le 12 novembre 2012. Une 2e restructuration s’ajoute désormais à la 1re.Un des deux services de gynécologie, contenant les quatre lits dédiés aux IVG, va fermer par « manque d’activité ». En réalité, le « manque d’activité » ainsi argumenté par la direction, relève d’un manque d’accueil directement imputable aux restructurations, l’infirmière effectuant seule à la fois l’accueil et les consultations !Le Collectif de défense de l’IVG dans le Rhône a appelé à un rassemblement le 22 janvier dernier devant les Hospices civils de Lyon, qui a regroupé 150 personnes. Un prochain rassemblement est prévu le 27 mars. Il faut construire une mobilisation pour s’opposer aux politiques d’austérité qui ont des conséquences très concrètes sur la vie des femmes : la détérioration des services publics remet en cause le droit à l’avortement, en rendant son accès de plus en plus difficile. L’arrivée du PS au pouvoir a permis quelques avancées, notamment le remboursement de l’IVG à 100 % mais le gouvernement continue une politique remettant en cause l’accès à l’IVG.Face à cette urgence, nous devons imposer par nos luttes nos revendications : des emplois de titulaires pour répondre aux besoins, des CIVG autonomes, avec un personnel dédié, formé et volontaire, et la réouverture des CIVG fermés. Nous revendiquons le droit à disposer de nos corps et refusons d’être une variable d’ajustement pour le système capitaliste.Céline Lyon
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