Lors du Comité technique d’établissement de l’Établissement public de santé mentale de Gourmelen, la direction a présenté un supposé déficit de plus d’un million d’euros. Elle nous a annoncé des suppressions de postes, la diminution des jours de RTT et le remplacement des postes qui se libèrent par des contrats d'avenir sans perspectives d'embauche future.Elle se dit prête à négocier dans les instances avec les syndicats qui accepteront d’entrer dans la concertation… Face à cette provocation, les syndicats CGT et Sud ont donc appelé à une assemblée générale. Plus d’une centaine de salariéEs, dont les conditions de travail ne cessent de dégrader, ont répondu à l’appel. Face à ce qui est vécu comme un véritable scandale, l’assemblée générale a décidé de déposer un préavis de grève illimitée dans le but de pouvoir organiser différentes actions.Les salariéEs ne sont pas dupesLe mardi 2 avril était organisée une manifestation jusqu’à la délégation territoriale de l’Agence régionale de santé, pour leur rappeler la responsabilité de l’ARS dans ce supposé déficit. Une pétition de soutien aux propositions décidées par l’AG a été lancée pour permettre aux collègues assignéEs au service minimum, mais en grève, de participer symboliquement à l’action. Cette pétition réclame que la direction récupère le versement de l’activité d’un service décentralisé, que le budget 2013 soit indexé sur l’inflation, la fin des « débasages », le financement d’une autre unité de soins à la hauteur de son coût réel de fonctionnement, et la réduction de la charge financière des emprunts grâce à la vente immobilière prévue depuis 3 ans.S’il y a un déficit, ce qui reste à prouver, c’est à cause du manque de financement. L’annonce de la suppression de 35 000 postes dans le secteur de la santé signifie aussi des gels de postes à l’EPSM. Les salariéEs ne sont donc pas prêts à laisser dépouiller leur hôpital. Comme ils l’écrivent sur leur banderole, « Non au plan d’austérité de la direction ! »Correspondante
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