Publié le Mardi 16 juin 2015 à 12h08.

Hirsch, Touraine et Hollande font la sourde oreille, ne désarmons pas !

Le 11 juin, plus de 10 000 salarié‐e‐s de l’AP‐HP étaient dans la grève et dans la rue en direction de l’Elysée. Après le 21 et le 28 mai, c’est une nouvelle preuve éclatante du rejet total du projet de la Direction Générale. Malgré les assignations massives, malgré les intimidations de la hiérarchie dans les services, malgré la fatigue du boulot, les personnels ont encore massivement répondu à l’appel de l’intersyndicale. Sur l’ensemble des 38 hôpitaux, le mouvement ne s’essouffle pas et s’élargit. Jeudi, des collègues et des services qui n’avaient pas encore été touchés par la grève, sont entrés dans la danse. Ils ont été rejoints par des délégations de grévistes venus d’hôpitaux des quatre coins du pays, Rennes, Besançon, Toulouse, Caen, Rouen, Angers et plusieurs centaines de manifestant‐e‐s venus d’hôpitaux psychiatriques de la région parisienne.

La volonté des personnels est claire : retrait total et immédiat du plan Hirsch ! Pas touche à nos jours de repos !

La manifestation s’est dirigée vers l’Elysée pour interpeller ceux qui décident et sont derrière le plan Hirsch : Hollande et son premier ministre qui préfère prendre l’avion pour aller voir du foot plutôt que d’assumer sa politique de casse de l’hôpital public. La délégation de l’intersyndicale a été bloquée et c’est alors que les manifestant‐e‐s se sont heurtés aux CRS qui n’ont pas hésité à user de leurs matraques et des lacrymos.

Ils répriment car ils ont peur de la colère des personnels de l’AP‐HP. Ils ont peur qu’il y ait une prise de conscience dans la population et qu’elle rejoigne dans la rue les hospitalières et les hospitaliers. Mais pour l’instant Hirsch ne fait que semblant de reculer : sa nouvelle proposition « de dialogue » n’est qu’un piège pour nous diviser, et nos jours de repos restent menacés.

Pour gagner, notre mouvement doit donc s’amplifier en franchissant les murs de l’AP‐HP !

En nous adressant aux 7 millions de patients accueillis par l’AP‐HP et à toute la population, car la plupart ont parfaitement conscience que la

dégradation de nos conditions de travail remet en cause la qualité des soins.

En nous adressant à tous nos collègues des hôpitaux publics et du secteur de la santé, en province comme en région parisienne. Tous ont bien conscience que si les personnels de l’AP‐HP cèdent, ce sera une défaite pour tous.

Un mouvement d’ensemble de tous les personnels et de tous les citoyens pour défendre la santé publique contre ce gouvernement est à l’ordre du jour. Une grande manifestation nationale à Paris le fera reculer.

Partout dans les hôpitaux des salarié‐e‐s, des syndiqué‐e‐s mais aussi des non syndiqué‐e‐s, s’investissent dans les AG, où sont prises les décisions. Ils bloquent les entrées des établissements avec des matelas et des lits, ils neutralisent les caisses des selfs du personnel qui peut déjeuner gratuitement, font le tour des services, font des banderoles et les déploient sur les façades de leur établissement, proposent des pétitions que les patients signent massivement. Si tout le monde s’y met, le mouvement sera de plus en plus visible et populaire. C’est ce que craignent la direction et le gouvernement !

Le moment n'est pas venu de relâcher la pression.

Cette semaine encore, les hospitaliers ne baissent pas pavillon et il est nécessaire que toutes les salariées et tous les salariés de l’APHP s'engagent dans la lutte, participent aux assemblées générales, se déclarent grévistes et répondent massivement à l'appel de la rue.

Dès le 18 juin, ce sera une nouvelle journée de mobilisation. Le 25 juin, ce sera l’occasion de se retrouver dans la rue pour une grande manifestation nationale de la santé.

Le moment est aussi venu d'une réunion centrale de tous les délégué‐e‐s des AG, représentant tous les hôpitaux de l'AP‐HP. Cette initiative de coordination donnerait encore plus de force et de visibilité au mouvement, qui ne désarme pas.