Plusieurs conflits ont éclaté à l’Assistance publique – hôpitaux de Paris (AP-HP), l’établissement public régional de santé de la région parisienne...
À la maternité de Tenon (Paris 20e)Onzième jour de grève pour les personnels de la maternité de Tenon contre des conditions de travail dégradées par les travaux dans la maternité et la réorganisation du service. La fusion des métiers d’auxiliaire de puériculture et d’aide-soignant, qui deviendraient des « aides de maternité » interchangeables, est inacceptable pour les agents, d’autant qu’il n’y aurait qu’une seule sage-femme ou infirmière chargée de prendre en charge 21 mamans et 21 bébés.Pendant l’année 2016, 1 900 accouchements ont été réalisés à la maternité de Tenon. Pas assez pour la direction qui affiche un objectif de 2 700 en 2017 et 3 500 ensuite pour absorber une partie des naissances de l’ancienne maternité Saint-Antoine fermée en 2011. Et tout cela sans nouveaux recrutements !Les personnels ont établi une caisse de grève et une pétition à signer 1
- 1. https://www.change.org/p…].
À Avicenne (Bobigny, 93) et Jean-Verdier (Bondy, 93)Depuis un mois, les personnels de nuit d’Avicenne sont en grève contre un projet modifiant leur roulement de travail, imposant les jours de repos, obligeant à « tourner » sur tous les services aux pathologies différentes. Les cadres de jour auraient à s’occuper, en plus, des équipes de nuit. Ce projet, qui diminuerait également le salaire des agents par la réduction de week-ends travaillés, aggraverait leurs conditions de travail et détériorerait la qualité de prise en charge des patientEs.En grève, ils sont allés informer leurs collègues de Jean-Verdier... qui les ont rejoints dans le mouvement. Leur prochaine étape étant de convaincre ceux de René-Muret (Sevran, 93). Leurs actions – comme l’envahissement de réunions institutionnelles ou la création d’une page Facebook (« Duracels Avicenne ») – sont auto-organisées, et des « AG de la colère » se tiennent tous les mardis.
À Antoine-Béclère (Clamart, 92)L’augmentation des passages aux urgences est de 2 % depuis 2015. Une fois de plus, le 8 décembre, 29 patientEs étaient couchés sur des brancards dans les couloirs, avec toilette intime... sans intimité !Les effectifs de soignants n’augmentant pas, voire diminuant à certains moments, les personnels des urgences ont donc voté la grève, et leur première action a été de s’adresser par tract aux usagerEs du tramway.
CorrespondantEs