Publié le Mercredi 6 mars 2013 à 14h45.

A l’hôpital comme ailleurs, la vraie politique du gouvernement c’est l’austérité

 Un « pacte de confiance pour l’hôpital » ! Quand il s’agit de paroles, Marisol Touraine, la ministre de la santé, n’en est pas avare. Elle a récidivé à l’occasion de la remise du rapport Couty sur l’avenir de l’hôpital.

Mais une fois l’écran de fumée estompé, la réalité c’est qu’aucune mesure concrète n’est annoncée pour sortir l’hôpital de la crise dans lequel l’ont jeté les politiques d’austérité.

Il ne suffit pas de promettre que l’on va (demain, un jour…) redonner sa place au service public, ou accorder aux médecins un peu plus de pouvoir dans la « gouvernance ». Ces quelques aménagements marginaux ne changent rien sur l’essentiel de la réforme Bachelot qui continuera de s’appliquer.

La réalité de la politique de ce gouvernement c’est une austérité encore aggravée (650 millions d’économies supplémentaires en 2012) pour l’hôpital public. C’est la poursuite des restructurations hospitalières et des « plans de retour à l’équilibre », avec leurs conséquences sur la qualité, la sécurité des soins, et les conditions de travail des personnels.

Les tarifs finançant l’activité des hôpitaux en 2013 sont, en effet, en baisse et, cerise sur le gâteau, les cliniques privées commerciales sont favorisées par rapport à l’hôpital public : -0,84% pour le secteur public et -0,21% pour les cliniques privées commerciales qui se voient également accordé un cadeau supplémentaire de 500 millions d’€ au titre du « pacte de compétitivité » !

A l’hôpital, l’austérité c’est maintenant, et c’est maintenant qu’il faut la combattre, comme le font déjà de nombreux salariés de la santé qui la refusent.

Montreuil, le 6 mars 2013