Une variante du coronavirus vient d’apparaitre en Grande-Bretagne. Baptisée VUI-202012/01, elle a été découverte dès septembre (le système de santé Britannique est le Premier au monde question isolement et séquençage viral). Elle a progressé jusqu’à représenter 28 % des cas à la mi-novembre et 62 % la semaine du 7 décembre, plus encore actuellement. C’est la première mutation qui touche vraiment la contagiosité (on recense plus de 12000, certains articles en ont prêté – à tort – 300 0000 (sic) à une interview d’Axel Kahn), à la différence de la mutation D614G apparue cet été à Singapour puis diffusée en Europe. Touchant la protéine Spike, proteine d’ancrage du virus au récepteur ACE2 de la cellule, elle facilite grandement attachement et pénétration virale dans la cellule, et est « jusqu’à 70 % plus transmissible », selon le premier ministre britannique, Boris Johnson.
Ceci explique en partie l’accélération de la diffusion du virus en Angleterre, et sans doute une partie du début de rebond observé sur les courbes françaises et européennes avant la troisième vague attendue probablement en Janvier. La mutation semble la même que celle observée récemment en Afrique du Sud : convergence évolutive ? Infection de sujets britanniques par un retour de safari dans le Kruger ou voyage d’affaires au Cap ? On le saura peut être jamais.
Important : cette mutation va devenir prédominante très vite, car elle est déjà passée sans doute chez nous, mais rien n’indique qu’elle soit plus létale ou résistante aux anticorps cellules tueuses induit(e)s par les vaccins actuels (il sera d’ailleurs « simple » d’insérer un isoforme ARN dans les vaccins ARN, isolé ou en mix, sans vraiment refaire tout phase 1, 2, 3. Ça sera plus compliqué mais on sait faire pour les vaccins protéine virus type Astra Zeneca (les vaccins double chaîne ou multiples, on sait faire, cf. la grippe ou les vaccins en « pack »). Plus dur pour les virus inactivés…mais apparemment ça n’est pas un vaccin de spécificité différente.
Par contre la diffusion plus rapide de la maladie repose évidemment le problème du nombre de lits, de la formation de soignants et leur embauche, tout ceci largement sous-dimensionné et toujours pas résolu en France. On peut craindre, une nouvelle fois, la seule chose que ce gouvernement sache faire, le re-reconfinement avec des mesures répressives dont on a vu (tentative de Lallement !) qu’elles servent aussi à réprimer le mouvement social. Car le virus muté est déjà en France…