François Fillon, désormais candidat de la droite aux présidentielles, nous a prévenus. Son modèle, s’il est élu, ce sera Margaret Thatcher qui a mené en Grande Bretagne une offensive forcenée contre les acquis sociaux.
On peut le croire, car Fillon a déjà fait ses preuves :
Ministre du travail de Raffarin, en 2003, la contre-réforme des retraites des fonctionnaires, c’était déjà lui.
Premier ministre de Sarkozy, en 2009, la « loi Bachelot » accélérant les restructurations et la privatisation du système de santé : encore lui.
Au moment où l’épuisement professionnel, la souffrance au travail, se généralisent dans nos établissements, Fillon "met le turbo" et annonce pour 2017 une austérité jamais vue.
- Nouvel allongement de la durée de cotisation pour le départ en retraite au minimum à 65 ans. Dans la plupart des cas il faudrait donc attendre 70 ans pour une retraite complète.
- Suppression de 500 000 postes de fonctionnaires, incluant les fonctionnaires hospitaliers c’est à dire aucun remplacement des départs dans nos services pendant les 5 années à venir et le licenciement de tous les contractuels.
- Retour au 39 h.... payées 35 !
A ce « traitement de choc » contre les personnels, s’ajoute la destruction/privatisation de la Sécurité sociale et de l’Hôpital Public :
- La Sécurité sociale, ne couvrirait plus que les maladies longues et coûteuses, et les soins courants seraient exclusivement couverts par des assurances.
- Les malades seraient traités comme une marchandise. Comme les assurances auto, Fillon préconise que tout malade commence par acquitter une forte "franchise" avant d’accéder à des soins remboursés. Et bien sûr il supprimerait le "tiers payant", timidement et partiellement instauré par Touraine.
- Avec Fillon, les fermetures de structures hospitalières de proximité, les fermetures de services d’urgence les fermetures de lits s’accéléreraient. L’Hôpital Public laisserait là place à des soins "ambulatoires" financés (pour ceux qui le pourraient) par les assurances. La carte bleue et un compte en banque (bien approvisionné) devraient remplacer la « carte Vitale »
Si Fillon peut se permettre d’annoncer de telles énormités, c’est que la prétendue « gauche » au gouvernement, lui a largement ouvert la voie (Loi Touraine, Pacte de responsabilité), et elle continuerait demain.
Quant au Front National, il veut faire croire que les difficultés proviendraient des soins donnés aux « étrangers »… car il n’a aucune intention de s’attaquer aux vraies causes de la situation : le manque de financement de la Sécurité sociale, due à l’insuffisance des cotisations payées par les employeurs.
- Parce que la situation d’aujourd’hui est insupportable.
- Parce que ce qui nous est préparé pour demain sera pire, il faut prendre dès maintenant nos affaires en main et nous mobiliser.