Publié le Jeudi 20 décembre 2012 à 23h22.

Prévision sur les retraites, le remake d'un mauvais film...

Le Conseil d'Orientation des Retraites, composé « d'experts », de représentants du patronat et des confédérations syndicales, a publié hier son rapport. Il prévoit un déficit des caisses de retraite de 14 milliards en 2011 et de 18,8 milliards d'euros en 2017.

Le MEDEF a réagi rapidement en rappelant ses exigences : un allongement de la durée de cotisations et le départ à 63 ans. Le ministre des finances a répondu dans la foulée « oui, il y aura sans doute une réforme ». Sans doute ? François Hollande évoquait il y a quelques semaines une réforme « systémique, en profondeur, des retraites » !

Les retraites complémentaires du privé (ARCOO-AGIRC) sont également menacées : Le MEDEF demande un gel des pensions pendant 3 ans, une sous-indexation d'un point, le durcissement des conditions d'accès.

Le Haut Conseil du financement de la protection sociale prépare une réforme de son financement, c’est-à-dire la fiscalisation de la Sécurité sociale

L'objectif du patronat, auquel se soumet le gouvernement, est de détruire la Sécurité Sociale, le système des retraites par répartition, financées majoritairement par les cotisations sociales.

La question des retraites et de la Sécurité Sociale n’est pas, comme on veut nous le faire croire, une question démographique ni une absence de moyens de financement. C'est un choix de société, de répartition des richesses entre le capital et le travail. Le gouvernement a fait le choix d'accorder 20 milliards d'euros au patronat et de préparer la fiscalisation de la Sécu par la généralisation de la CSG, et/ou une TVA « sociale » et/ou une taxe « écologiques ».  C'est une fois de plus exonérer les patrons des cotisations sociales.

A l'inverse le NPA propose de donner des moyens à la Sécurité Sociale : Donner du travail à 6 millions de chômeurs rapporterait 80 milliards d’euros à la Sécu ; De même augmenter les salaires de 300 € rapporterait 70 milliards !

Une commission doit proposer au gouvernement, au début de l'année prochaine, des pistes de réformes. Mais soyons clairs, les diagnostics partagés, les concertations et les pseudo-négociations ne feront pas reculer le gouvernement. Le seul moyen c’est que les salariés, les retraités s’en mêlent.

Ainsi le NPA propose-t-il à l’ensemble des organisations syndicales, associatives, politiques, de préparer ensemble, dés maintenant, l’indispensable mobilisation unitaire contre ces projets.

 

Montreuil, le 20 décembre 2012