Publié le Jeudi 25 septembre 2014 à 08h00.

Santé : contre « l’Hôstérité », mobilisation réussie

Près de 2 000 agents des services hospitaliers ont manifesté ce mardi 23 septembre devant le ministère de la Santé, à l’appel de la Convergence des Hôpitaux en lutte contre l’Hôstérité, avec des délégations venues de toute la France, de plus de 80 services hospitaliers.

Cette convergence exemplaire repose d’abord sur les structures en lutte, tel l’EPSM de Caen ou l’hôpital psychiatrique Paul-Guiraud de Villejuif, mais aussi sur la volonté de dizaines d’équipe militantes, de Lille, Toulouse, Bordeaux, Sarlat, Tours, Rouen et d’ailleurs... Leur acharnement a permis de rassembler au-delà du strict secteur hospitalier, des salariéEs de services sociaux, le planning familial, la Cadac et les organisations d’usagers engagées. Et bien au-delà puisque des délégations de cheminotEs, de précaires et intermittentEs, sont venus saluer la mobilisation et souligner l’évidente convergence des ripostes contre le gouvernement.Les difficultés viennent plutôt de l’attitude des directions syndicales. Rien à attendre de la CFDT et autres syndicats qui soutiennent le gouvernement. C’est l’engagement de la fédération et des nombreuses équipes de SUD Santé Sociaux qui a donné la coloration combative au rassemblement, en opposition avec la CGT où le refus persistant de la direction fédérale de soutenir le mouvement a empêché les équipes militantes de s’engager pleinement, au-delà de celles qui sont au cœur des luttes les plus avancées. Le PG, le PCF et le NPA ont apporté leur soutien.

S’ancrer dans la duréeCôté gouvernement, la délégation reçue s’est vue opposer les futurs plans d’austérité et des négociations établissement par établissement, alors que les directeurs mettent en œuvre des politiques transformant les patients en clients, pour rendre « rentable » la santé aux dépens des plus démunis. Et comme toujours avec ce gouvernement, la répression est engagée à Caen ou à Villejuif pour tenter d’intimider les grévistes.Cette belle journée s’est prolongée par une assemblée générale de 300 militantEs bien décidés à ancrer la mobilisation dans la durée. La construction de convergences régionales, d’actions hebdomadaires tournées vers les directions locales, ont été largement approuvées pour aller vers une participation autonome à la journée du 16 octobre et surtout pour préparer une grande initiative de toute la santé pour s’opposer au projet de loi de financement de la Sécurité sociale.Une journée qui donne confiance, tout en soulignant la nécessaire prise en main par les salariéEs de leur lutte.

Robert Pelletier