Le samedi 25 mai, le collectif Notre santé en danger (1) organise à Paris « 6 heures pour la santé, l’action sociale, la protection sociale » (2). Trois semaines plus tard, le 15 juin, à l’initiative de comités de défense, d’associations ou de structures syndicales interprofessionnelles, une manifestation nationale unitaire réunira également des salariéEs de la santé et de l’action sociale (CGT SUD USP), mais aussi plus largement des usagers.Un an après l’arrivée au pouvoir de François Hollande, le constat des professionnels de la santé, comme celui de ses usagers, est le même. En dehors des effets d’annonce, dans la réalité aucun changement réel n’est en vue. Au nom de la « compétitivité » et de la lutte contre les « déficits », l’austérité s’aggrave encore : le coût des soins, reposant sur chacunE directement ou par le biais de leur assurance complémentaire, ne cesse d’augmenter. Le démantèlement, la rentabilisation et la privatisation du service public s’accélèrent.Dans les hôpitaux, des luttes commencent à se faire jour, comme la grève reconductible de l’établissement psychiatrique de Gourmelen à Quimper (voir Tout est à nous ! n° 189) ou les « mardis de la colère » des hospitaliers toulousains.Vers un printemps social ?Chacune dans leur domaine, les initiatives du 25 mai et du 15 juin œuvrent dans le sens d’une centralisation de l’action. Les 6 heures, initiative militante large, ont pour vocation de débattre des propositions et des perspectives de mobilisation. Ces échanges, cette élaboration se feront au cours de quatre ateliers : l’accès aux soins et à l’action sociale, leur organisation, le financement de la sécurité sociale, et l’Europe, ainsi que lors d'une séance plénière.Initiée par la fédération CGT, la manifestation nationale du 15 juin à Paris a reçu l’adhésion du large arc de forces syndicales, politiques et associatives réunies dans Notre santé en danger. Une première initiative pour centraliser l’action contre la politique du gouvernement dans un domaine clé : les attaques sur l’hôpital public, l’action sociale et la sécurité sociale, une « hirondelle » dans le climat social hivernal régnant depuis l’arrivée du PS au pouvoir. D'ores et déjà, la « montée » s’organise depuis les régions, par cars ou train, et la préparation unitaire de cette manifestation peut être l’occasion de créer ou de renforcer les liens locaux entre syndicalistes, militants des comités et d’associations.Partout où ils se trouvent (la santé et la sécu étant l’affaire de tous), le NPA et ses militantEs auront à cœur d’assurer la réussite de ces deux initiatives, en construisant la mobilisation la plus unitaire possible en même temps qu’ils feront connaître nos propositions.J.C. Delavigne1. Ce collectif regroupe plus de 100 organisations dont les fédérations santé-sociaux de la CGT et de Sud, de très nombreux collectifs, associations, comités de défense des hôpitaux et l’essentiel des forces politiques à la gauche du PS, dont le NPA.2. Bourse du travail, rue Charlot, Paris 3e.
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