Les images insupportables des malades dans les couloirs des urgences, attendant des heures sur des brancards, du personnel débordé et fatigué essayant de faire ce qu’il peut malgré son épuisement, ont fait le tour des médias. La ministre de la Santé admet elle-même que 142 établissements sur 850 sont « en tension », mais ce serait la conséquence d’une épidémie de grippe précoce et particulièrement virulente...
Le rôle d’un système de santé public ne serait-il pas justement de faire face à des situations « de tension » due à des événement « exceptionnels » ? Si l’hôpital n’y parvient pas, ce n’est pas dû à la fatalité mais aux choix politiques des gouvernements successifs, dont ceux de Hollande, Valls et Touraine. C’est bien leur Pacte de responsabilité qui a imposé de nouvelles coupes dans les budgets hospitaliers pour contribuer à l’exonération de 30 milliards de cotisations sociales patronales chaque année. C’est la loi Touraine qui accélère les regroupements d’établissements, les fermeture de services et qui poursuit la transformation de l’hôpital en entreprise fonctionnant à « flux tendu ».
Depuis des mois, les personnels alertent sur la saturation des urgences et des autres services, et sur les conditions de travail insupportables qui y règnent. Les grèves se multiplient, en vain, car Hollande, Valls et Touraine, continuent d’imposer l’austérité à l’hôpital. Ils ne peuvent aujourd’hui fuir leurs responsabilités, pas plus que Montebourg, Hamon, Peillon ou Macron qui ont tous participé à cette politique. Et la petite manœuvre qui consiste à rejeter sur les soignants, insuffisamment vaccinés, la responsabilité de la crise et du décès de patients est particulièrement odieuse.
La crise actuelle ne fait que renforcer la nécessité de la mobilisation pour mettre fin à l’austérité à l’hôpital public et dans la santé, de coordonner les résistances et les luttes. Pour y contribuer, la manifestation nationale du 7 mars, pour la défense de l’hôpital et du droit à la santé, appelée par les fédérations syndicales CGT, SUD et FO, doit être un succès.