Le Premier ministre dans son discours de réponse à la motion de censure de l'UMP a pris la pose du chef d'Etat courageux qui assume l'impopularité au nom de la rigueur ! Et bien, aucun doute, il va en avoir de l’impopularité tant il n'a convaincu personne, obsédé qu’il est de réduire les déficits en imposant l'austérité. Il n’a pu redonner le moindre crédit à son gouvernement déconsidéré par sa politique, qui prétend lutter contre le chômage alors qu'elle est entièrement soumise à la course à la rentabilité financière, à la compétitivité exigée par le Medef.
La démission forcée du ministre du budget, Jérôme Cahuzac, soupçonné de blanchiment de fraude fiscale, intervient comme un symbole des faux-semblants et du mensonge officiel, du cynisme du pouvoir.
Il y a urgence à construire une opposition de gauche à ce gouvernement pour oeuvrer à la convergences des luttes contre les licenciements, pour imposer l'abrogation de l'ANI, l'accord Medef-gouvernement contre les salariés, pour mettre un coup d'arrêt à une politique qui fait le lit de la droite extrême et de l'extrême-droite.
Montreuil, le 20 mars 2013