Deux postiers ont reçu le 24 mars une amende pour s’être rendus dans un bureau de poste afin de défendre leurs collègues puisqu’aucune mesure sanitaire n’était respectée. Les deux représentants syndicaux ont alors vu la police intervenir pour les obliger à sortir du dépôt.
C’est le président lui-même qui exige que les postiers se rendent sur leurs lieux de travail. Par contre, ils n’auraient pas le droit de défendre leurs droits ? C’est ainsi que la police des Yvelines le juge. Il s’agit pour elle d’un « comportement irresponsable » qui « crée un danger pour les autres habitants par les risques de contamination qu’il génère .»
Mais en se rendant sur son lieu de travail, en distribuant, ne risque-t-on pas de se contaminer ou de contaminer des collègues ?
C’est bien le fait de faire respecter les droits des postiers et des postières qui est attaqué.
La police ajoute à la fin du courrier, au cas où il fallait bien comprendre : « Si vous deviez être à nouveau interpellé je n’hésiterai pas à vous faire comparaître devant le tribunal de police. » Ce pour quoi il faudra par contre attendre la fin de la crise sanitaire : réprimer oui mais quand même sans prendre le risque de contaminer un gradé !
Pour l’État, la police et La Poste, les postiers et postières doivent se rendre au travail, distribuer le courrier et les colis à n’en plus finir. Mais il faut le faire en fermant sa gueule, peu importent les risques.