Au CCAS de Clermont-Ferrand comme partout ailleurs, le manque d’équipement a été criant, surtout au départ. L’intersyndicale a lutté pour obtenir du matériel de protection1
. La ville a fait tous les fonds de tiroirs et a réussi à avoir un peu plus de matériel à partir du 23 mars.
À la mairie, d’après la DRH, on aurait actuellement moins de 100 agents (sur 2000) à travailler en présentiel (écoles, crèches, drh, compta, et surtout la police municipale...) mais nous avons un gros doute sur le fait que ces chiffres prennent en compte les collègues qui viennent une à deux fois par semaine de manière irrégulière en fonction de l’actualité.
Sur le matériel, c’est assez catastrophique, la plupart des agents n’ont pas de protection (on vient de recevoir des lots limités de masques papier).
On a eu une grosse inquiétude sur les vacataires (800 notamment dans les écoles, qui, juste avant le confinement étaient fortement mobilisés pour leur titularisation et contractualisation suivant les cas) car le 17 mars, le Maire (PS, vallsiste) a affirmé qu’il était hors de question de les payer pour le travail qui ne serait pas effectué. Finalement le collectif de vacataires et les différents syndicats sont intervenus en ordre dispersé et le maire a lâché pour le mois de mars : les vacataires ont été payés sur la base de ce qu’ils auraient dû travailler sans le confinement sur la base des plannings qui avaient déjà été réalisés. Par contre on n’a pas de certitudes sur ce qu’il adviendra d’eux pour avril.
Le syndicat a également fait une demande pour que les congés qui étaient posés sur la période de confinement ne soient pas décomptés et que les règles de prises de congés soient assouplies après le confinement, ainsi que la demande d’une prime de 500€ pour les collègues travaillant en présentiel pendant le confinement. C’est avec peu d’espoir, d’autant qu’on sait qu’on ne sera pas suivis par les autres syndicats. Le syndicalisme dans la période est compliqué, d’autant que les collègues travaillant actuellement le font par très petits groupes et qu’il est difficile d’avoir des infos, encore plus de communiquer avec les collègues, mais on tâche de suivre la situation.
On a aussi un système d’Autorisation Spéciale d’Absence pour garde d’enfant qui a été mis en place à partir du 9 mars. Côté officiel, il est de droit sur simple déclaration sur l’honneur des agents, illimité et sans impact sur la rémunération. Dans les faits, au début, on a eu des cas de cadres qui essayaient de faire pression sur les agents pour qu’ils « n’abusent pas » de cette ASA ou pour qu’ils télétravaillent alors qu’ils étaient en garde d’enfants mais, depuis le confinement et la très grande réduction de l’activité, il n’y a plus trop de problèmes. De toute façon, pour les agents actuellement non mobilisés, le suivi administratif de leur position est très relâché.
Dernière remarque, la règle qui prévaut est de ne pas faire circuler les infos sur les agents de la collectivité qui ont été contaminés s’ils ne sont pas revenus en présentiel depuis le confinement, ce qui est assez idiot car des infos circulent évidemment entre agents de manière informelles et que l’absence de communication officielle laisse place aux rumeurs et inquiétudes.