Nous étions 65 militants du NPA, du PG, du PC, de la FASE et la GU à débattre le 15 décembre pour la « Défense des emplois et des services publics Rive droite » (quartiers populaires de la banlieue de Bordeaux), dont des élus et responsables CGT du secteur. Nous voulions donner une suite à la votation pour la Poste qui nous avait tous regroupés, pour agir ensemble sur les problèmes locaux des salariés et de la population. Deux réunions unitaires de préparation avec toutes ces organisations, ont abouti à un communiqué et à un tract commun diffusé ensemble sur le secteur. Le PC a introduit la réunion sur l’emploi, l’augmentation du chômage et des licenciements, en dénonçant l’argent pour l’argent. Il a défendu les lois déposées au Parlement par le PC sur l’interdiction des licenciements, un pôle public financier, le Smic à 1 600 euros et de nouveaux droits pour les salariés. Christine Héraud, élue NPA à Cenon, est intervenue sur les services publics à travers l’exemple local de la lutte victorieuse des salariés des centres de loisirs de sa commune. La municipalité de gauche, s’appuyant sur le droit européen, refusait d’appliquer le droit français qui, lorsqu’une délégation de service public se termine, oblige les repreneurs à garder les personnels. Christine Héraud a insisté sur la nécessité de se battre contre ces politiques d’abandon du service public et ces reculs, tous ensemble, salariés du public et privé, usagers, rappelant la nécessité d’être dans les institutions avant tout pour y porter les revendications et les luttes des salariés et de la population. À plusieurs reprises dans le débat, les critères de gestion pour les services publics, comme le rôle des élus dans les institutions municipales ou régionales ont montré que ces questions font débat entre les différentes organisations. Sur les transports, la FASE a dénoncé les lignes à grande vitesse décidées sans concertation ni respect de l’environnement ; un débat s’est engagé contre la « culpabilisation » au nom de l’écologie des salariés et de la population. Le point introduit par le PG sur les risques industriels a fait débat. En effet, une usine du secteur va produire du méthyl parathion, produit interdit de vente en France pour sa toxicité. Le conseil municipal de gauche de la ville concernée a hésité, avant de refuser cette production, sous pression des riverains. Une camarade de la CGT chimie a interpellé les écologistes sur la nécessité de prendre en compte le problème de l’emploi des salariés de ces usines. Nous avons défendu la nécessité, comme pour les transports, du contrôle de la population et de ses organisations sur ce qui est produit, acheminé et comment.Ce premier débat, respectueux mais sans concession, aura une suite, les militants présents étant convaincus de la nécessité de se regrouper, d’unir nos forces pour mener les luttes locales comme nationales. Un militant du PG a conclu en disant : « ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous sépare ». À suivre donc !M. Casanova, C. Héraud et M. Pont