Publié le Vendredi 26 mars 2021 à 12h25.

Vague de mobilisation des contrôleurEs SNCF des Hauts-de-France 

Des dizaines de cheminotEs exercent collectivement leur droit de retrait dans le cadre d'un mouvement massif depuis jeudi 25 mars à midi. Une mobilisation qui s'inscrit dans un contexte plus global de grèves locales depuis plusieurs semaines.

Contre les agressions à bord des trains

Les cheminotEs à bord des trains sont en première ligne depuis le début de la crise sanitaire et subissent les coups de colère de quelques usagerEs et une situation sociale qui se tend de plus en plus. C’est parfois à tel point qu’outrages, menaces, voire violences physiques graves deviennent le lot quotidien des agentEs. Tout cela étant soigneusement dissimulé par la direction qui préfère cacher la poussière sous le tapis.

L'agression grave d'un contrôleur le mercredi 24 mars a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Le lendemain, des dizaines de contrôleurEs SNCF de toute la région ont exercé collectivement leur droit de retrait. Un véritable mouvement qui a fini par paralyser le trafic durant l'après-midi. Le lendemain, la mobilisation a continué et s'est même étendue. Car les promesses de la direction, envoyé tardivement par mail tard dans la soirée du jeudi, n'ont convaincu personne.

Les raisons de la colère

Cette mobilisation massive via les droits de retrait intervient alors que les contrôleurEs de la région sont déjà largement mobilisés depuis début mars. Deux journées de grève, les 8 et 22 mars, ont été largement majoritaires et une troisième est déjà prévue le 6 avril prochain. Les revendications sont claires : des embauches à la hauteur des besoins pour combler le sous-effectif chronique, des moyens pour assurer leur sécurité à bord des trains, la fin des quotas de PV, etc. 

Alors qu’il serait nécessaire d’être plus nombreux et nombreuses pour permettre aux cheminotEs de s’épauler lors de situations difficiles, la direction supprime des postes. Pire, elle renforce sa politique de quotas obligeant donc les cheminotEs à plus de confrontations avec les usagerEs. Elle prétend qu'il serait compliqué d'embaucher car cela prend du temps de former des agentEs. Mais des collègues en intérim font le même travail que les contrôleurEs au quotidien. CertainEs en sont à plus de 14 contrats de travail et sont là depuis des années ! Les collègues intérimaires pourraient être embauchés dès demain.

On ne va pas en rester là !

La direction alterne les belles paroles sans engagement et les menaces de sanction pour faire se terminer le mouvement en cours. Mais les cheminotEs mobilisés sont bien déterminés à obtenir des avancées concrètes et pas de grandes promesses sans lendemain. D'autant que les contrôleurEs pourraient servir d'exemples à d'autres services pour lancer une mobilisation dans d'autres services, pour des revendications communes. Déjà, les conducteurEs de train sont solidaires de leur collègues et certainEs comptent le montrer par la grève dès le début de la semaine prochaine. Autant de perspectives qui vont dans le sens d'un approfondissement de la mobilisation pour faire reculer la direction une bonne fois pour toutes.